Réforme de la PJ : malgré la gonde de la police, Gérald Darmanin persiste et signe

Dans une interview au journal Le Parisien-Aujourd’hui en France, Gérald Darmanin a défendu sa réforme de la police judiciaire. Le ministre de l’Intérieur maintient sa position alors que le limogeage du patron de la PJ de Marseille a créé des remous dans la police.

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Réforme de la PJ : malgré la gonde de la police, Gérald Darmanin persiste et signe
Réforme de la PJ : malgré la gonde de la police, Gérald Darmanin persiste et signe | RSE Magazine

A quelques jours ou semaines de mouvements sociaux d’ampleurs, le gouvernement maintient le front de contestation avec la police. Dimanche 9 octobre, une interview du ministre de l’Intérieur a été publiée par Le Parisien-Aujourd’hui en France. Un entretien qui est une réponse directe aux policiers qui s’insurgent contre la réforme de la Police judiciaire. Une tension qui est montée à un paroxysme avec le limogeage du patron de la PJ de Marseille, Eric Arella.

« La réforme « bouscule des habitudes et il est normal qu’elle suscite des contestations » mais « certaines limites ne doivent pas être franchies », a déclaré le ministre en dénonçant les « images choquantes » de la manifestation des enquêteurs à Marseille. « Il est évident » que certains manifestants « pourraient être redevables de sanction », a-t-il dit, précisant cependant avoir demandé au Directeur central de la police judiciaire, Jérome Bonet, « d’avoir le sens de l’apaisement » » rapporte Le Huffington Post .

Alors que les syndicats de police ont appelé directement à la suppression de cette réforme qui, d’après un communiqué commun Alliance et Unsa, est rejetée et a des effets délétères sur les relations entre la police et la hiérarchie, le mouvement est inédit notamment parce qu’il est soutenu également par des magistrats. 

La réforme prévoit que dès l’année prochaine, chaque département soit organisé avec un directeur unique pour tous les services : sûreté, police aux frontières, renseignement territorial et police judiciaire. 

Si les policiers des services d’enquêtes s’inquiètent de servir de variable d’ajustement pour les manques d‘effectifs globaux, les magistrats s’inquiètent de leur côté de la tutelle des services de police sous une seule chaine hiérarchique. « Des interférences du pouvoir politique dans les enquêtes sont craintes. « Décloisonner la PJ qui traite du terrorisme, de la criminalité organisée, de la grande délinquance financière et des dossiers “politiques” accentuera cette difficulté pour le DDPN, au contact étroit et constant du préfet », estime l’ANPJ, Association nationale de la police judiciaire (ANPJ), « apolitique » et « sans étiquette syndicale »créée spécialement pour protester contre ce projet, dans un communiqué diffusé vendredi » relève Le Huff Post.

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