L’association Agir pour un Tourisme Responsable cherche l’adhésion d’un maximum de voyagistes, au-delà des acteurs « de niche »
Fondée en 2004 par les principaux tour-opérateurs d’aventure, l’association Agir pour un Tourisme Responsable (ATR) s’est progressivement ouverte aux voyagistes généralistes. Aujourd’hui, parmi ses 70 membres, on trouve des acteurs de taille comme Atalante, Club Med Découverte, Decathlon Travel, Air France, Voyages E.Leclerc, Scanditours ou encore Tierra Latina. Avec la nouvelle stratégie adoptée en février 2023, l’association entérine d’ailleurs son envie de rassembler un plus grand nombre d’entreprises du voyage.
Pour ce faire, l’association propose, en complément de la charte d’engagement moral de l’association adoptée en 2014, une charte d’engagements opérationnels pour structurer les premières actions des nouveaux membres. Un socle de connaissances et d’actions communes sont nécessaires pour adhérer à l’association. On peut citer la réalisation d’une formation d’entrée obligatoire, l’évaluation de l’empreinte carbone de l’entreprise, la réduction de ses émissions de GES et la contribution à un projet de solidarité climatique, la participation à au moins une commission de travail et aux temps forts de l’association comme les séminaires.
Minimiser les impacts environnementaux et maximiser les impacts sociétaux du tourisme
En matière d’empreinte carbone, alors que le secteur touristique est particulièrement pointé du doigt, ATR reste convaincue que les voyages, mêmes lointains, peuvent être « climato-compatibles » et propose de maîtriser au mieux leur impact carbone. L’association s’est emparée du sujet et a défini la trajectoire à prendre pour tous les professionnels du voyage et du tourisme souhaitant voguer vers un tourisme plus durable. Des indicateurs précis tels que l’intensité carbone journalière et l’ombre climatique des voyages sont en cours de développement. Des membres sont pionniers dans la décarbonation de leur entreprise avec des trajectoires de réduction, comme Decathlon Travel ou Vie Sauvage.
« Dans le contexte de l’urgence écologique, il est important de sensibiliser les professionnels du voyage à la question du carbone. Néanmoins, le sujet du climat ne représente pas le seul enjeu du tourisme responsable. L’impact social et économique à destination doit aussi interroger nos membres et les stimuler dans leurs actions pour maximiser les retombées positives. Il est grand temps pour les opérateurs de démontrer l’utilité de leurs voyages, de prouver que le tourisme crée de l’emploi et génère des revenus à destination », déclare Antoine Richard, co-fondateur de Double Sens et président de l’association ATR.