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Oiseaux et éoliennes : un argument valable mais qui ne dit pas tout

29/03/2022



S’il est exact que les éoliennes tuent des oiseaux et posent un problème pour la biodiversité, pour les défenseurs de cette énergie renouvelable c’est un défi à relever.



Creative Commons - Pixabay
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L’installation d’éoliennes a des conséquences sur la biodiversité, c’est un fait. « Certains parcs éoliens représentent un danger pour les chauves-souris et des espèces d’oiseaux, notamment les passereaux et les rapaces. En France, une éolienne tuerait en moyenne sept volatiles par an, selon une étude  de suivi de mortalité publiée en 2017 par la Ligue de protection des oiseaux (LPO). Cela représenterait au moins 56 000 oiseaux, mais les pertes totales sont difficiles à quantifier précisément, notamment parce qu’une partie des cadavres sont récupérés par les prédateurs naturels. D’après une récente synthèse  des connaissances réalisée par la LPO, l’éolien peut générer des impacts directs, comme la collision, ou indirects, liés à la perte d’habitats ainsi que la modification de comportements » rapporte Le Monde.

Pour autant, cette réalité n’exclue pas cette source d’énergie mais nécessite une étude approfondie des zones d’installation des infrastructures, explique la Ligue de protection des oiseaux. « L’éolien constitue un danger particulier lorsque les projets sont construits dans des endroits comme les zones Natura 2000, un réseau européen de préservation de la biodiversité. Si moins de 5 % des éoliennes sont implantées sur ces sites, le taux de mortalité des espèces menacées y est très élevé. La moitié des machines y a été construite avant même la désignation des zones Natura 2000 » explique le quotidien en s’appuyant sur les explications d’un porte-parole de l’association.

Désormais il existe un consensus sur la nécessité de ne pas presser et généraliser des plans d’installations d’éoliennes sans avoir étudié de près les impacts sur la biodiversité. Mais les militants déplorent le fait qu’il n’existe pas de zones concernées par des interdictions. Tandis qu’en parallèle des dispositifs techniques ou caractéristiques sont étudiées pour mieux comprendre les causes des morts et trouver des parades. « Grâce à des baguages, des radars et divers récepteurs acoustiques, les axes préférentiels de passage, les flux d’individus et les comportements de vol sont notamment analysés afin de comprendre les menaces qui pèsent sur les populations d’oiseaux et de chauves-souris. D’autres projets sont en cours pour tenter de réduire la mortalité de ces animaux » confirme Le Monde.






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