Sur le fait que la population des loups gris augmente, tout le monde est d’accord. Concernant son statut en revanche, les oppositions se tendent. Les dernières estimations tablent sur une population comprise entre 900 et 950 individus à la fin de l’hiver dernier. « L’estimation annuelle de la population de loups est très attendue à la fois des éleveurs dont les animaux peuvent être des proies, et des défenseurs de la nature, les premiers estimant que la croissance de la population de loups est la preuve qu’ils ne sont plus en danger et qu’il faut rendre plus faciles les tirs pour protéger leurs troupeaux. Le loup est un animal sauvage vivant sur de grandes étendues. Sa population ne pouvant être comptée précisément, elle est estimée à partir d’indices (observation visuelle, empreintes, déjection…) et l’Office français de la biodiversité (OFB), organisme public en charge du suivi du loup, publie une fourchette. Pour 2020-2021, elle a affiné sa méthode grâce à l’analyse de résultats génétiques et revu le nombre de loups adultes à 783 loups, contre 624 estimés auparavant, un chiffre « dans le haut la fourchette » publiée l’an dernier, précise Loïc Obled, directeur général délégué à l’OFB. Pour 2021-2022, la fourchette est de 826 à 1 016 loups gris » nous apprend Le Bien Public .
Mais alors que les institutions et organismes reconnaissent cette augmentation croissante depuis dix ans, les syndicats d’éleveurs accusent les autorités d’avoir sous-estimé les populations et de les surprotéger avec des effets nocifs pour les élevages. Une accusation balayée d’un revers de la main par l’OFB qui explique utiliser une méthode habituelle pour le comptage.
Pour l’heure, bien que protégé, les loups peuvent être abattus en dernier recours s’ils s’attaquent à un troupeau. Tandis qu’en parallèle des moyens sont annoncée pour prévenir les attaques mais aussi dédommager les bergers victimes.