Il n’y aura pas de phase 3 pour le vaccin à ARN messager de Sanofi. La direction l’a expliqué sans détour en disant qu’il n’y avait « pas de besoin de santé publique » pour un autre vaccin de ce type. « Malgré des résultats intermédiaires positifs pour la phase 1-2 de l’essai de son vaccin à ARN messager, Sanofi juge que celui-ci arriverait trop tard sur le marché, alors que 12 milliards de doses de vaccins anti-Covid auront été produites au total d’ici la fin de l’année. Les données initiales de l’essai mené sur la technologie de l’ARN messager montrent une séroconversion, c’est-à-dire la fabrication d’anticorps, chez 91 % à 100 % des participants, deux semaines après la deuxième injection, indique Sanofi. Ces résultats positifs se vérifient pour les trois dosages qui ont été testés. En outre, aucun effet secondaire n’a été observé et le profil de tolérance est comparable à celui d’autres vaccins Covid-19 à ARN, comme ceux développés par le tandem germano-américain Pfizer-BioNTech et par la biotech américaine Moderna » raconte Le Monde .
En rachetant 2,7 milliards d’euros la biotech américaine Translate Bio en mars 2020, le laboratoire s’est doté d’une nouvelle compétence qu’elle ne veut pas renier avec cette annonce, appuie le quotidien : « Le spécialiste des vaccins a musclé son arsenal sur cette nouvelle technologie. Fin juin, le groupe pharmaceutique a annoncé la création d’un centre d’excellence consacré aux vaccins à ARN messager, situé sur ses sites de Cambridge, dans le Massachusetts, aux Etats-Unis, et de Marcy-l’Etoile (Rhône), près de Lyon. Objectif affiché de ce centre : intégrer en interne « toutes les capacités nécessaires au développement et à la production » de ces sérums de nouvelle génération. Sanofi dit vouloir développer des vaccins avec cette technologie contre d’autres virus, sans effet secondaire et avec moins de contraintes au niveau de la température de conservation. Le groupe a déjà lancé de premiers essais pour un vaccin monovalent – avec une seule souche de virus – contre la grippe saisonnière. Il a indiqué mardi vouloir lancer l’an prochain des essais cliniques contre la grippe, cette fois-ci avec un vaccin quadrivalent ».