Une nuit qui rentre dans les livres d’histoire et qui concrétise les inquiétudes des agriculteurs. Entre dimanche et lundi Météo France annonce avoir enregistré les températures les plus froides pour un mois d’avril depuis 1947. « Les températures les plus basses ont été enregistrées en Champagne, où elles sont descendues jusque -9 degrés Celsius, alors que le gel a touché la quasi-totalité du pays, à l’exception de Paris intramuros et des littoraux méditerranéens et de la Manche. Des records ont été battus notamment à Mourmelon (Marne, -9,3 degrés), Châteauroux (Indre, -5,6 degrés) ou encore à Vannes (Morbihan, -3,2 degrés) » précise 20 Minutes.
Au-delà des records ici et là, le caractère exceptionnel de la situation est visible sur l’ensemble de la métropole puisque 90% du pays a été concerné par le gel. « L’an dernier, un épisode exceptionnel de gel en avril avait déjà touché les agriculteurs français et fait perdre une bonne partie de la récolte de pêches, abricots, cerises ou encore de poires, sans compter la production de vin. Dimanche, le Premier ministre Jean Castex avait évoqué l’ouverture, si nécessaire, d’un « fonds d’urgence » pour les départements les plus concernés. Du côté de la consommation d’électricité, le gestionnaire des lignes à haute et très haute tension RTE, qui avait activé le signal national Ecowatt « orange » (pouvant aller jusqu’à rouge) en raison des températures basses, indiquait lundi matin que le risque de coupures s’éloignait » appuie le quotidien.
Pour la deuxième année consécutive, des effets très palpables sur la production de toute l’année vont se ressentir. Mais pour pouvoir en tirer un bilan complet, il faudra attendre non seulement que le pic de froid soit passé mais que des températures douces et durables s’installent. Ce n’est que la reprise d’une météo printanière qui permettra de faire un état des lieux de ce qui a été perdu en seulement quelques heures.