Réalisée par l’institut Verian pour le Medef entre le 23 et le 30 juillet 2025, l’enquête nationale sur la RSE et l’égalité des chances repose sur un échantillon représentatif de 1 800 salariés du secteur privé. Elle offre une photographie précise des perceptions, des attentes et des jugements portés sur les politiques de responsabilité sociétale. Selon les résultats du rapport, les deux tiers des salariés déclarent avoir plaisir à travailler dans leur entreprise et 65 % se projettent à trois ans au sein de la même structure.
La RSE gagne en visibilité et renforce le lien entre salariés et entreprise
La première leçon du baromètre 2025 du Medef est sans ambiguïté : la RSE n’est plus perçue comme une politique périphérique. 32 % des salariés affirment aujourd’hui qu’il existe un service, une mission ou un poste dédié à la RSE dans leur entreprise, soit une progression de quatre points en un an. Cette visibilité s’accroît avec la taille : elle atteint 57 % dans les entreprises de plus de 1 000 salariés, contre 28 % dans les structures de moins de 20 personnes.
Signe de maturité, un salarié sur deux est désormais capable d’identifier au moins une action RSE menée dans son entreprise. Cette reconnaissance n’est pas seulement déclarative : 58 % des salariés qui perçoivent ces actions les jugent efficaces, avec peu de différences selon la taille de la structure. L’étude note que les actions de sensibilisation interne et la définition d’objectifs concrets constituent les leviers les plus fréquemment cités.
Entre utilité sociale et adhésion aux valeurs : la RSE comme facteur d’attachement
L’enquête révèle aussi un phénomène corrélé : plus les salariés connaissent les valeurs de leur entreprise, plus ils y adhèrent. En 2025, 47 % disent connaître ces valeurs, soit cinq points de plus qu’en 2024, et 91 % de ceux qui les connaissent s’y déclarent en accord. Ce simple indicateur a un impact fort : parmi les collaborateurs informés des valeurs, 74 % se projettent encore dans la même entreprise à trois ans, contre 58 % pour ceux qui ne les connaissent pas. La connaissance des valeurs agit donc comme un véritable levier d’attachement et de cohésion, tout en renforçant la confiance dans l’utilité de l’entreprise.
Cette utilité sociale est d’ailleurs reconnue : 61 % des salariés estiment que leur entreprise a un impact positif sur la société, soit une hausse de quatre points en deux ans. Le sentiment de sens progresse, notamment dans les grandes structures où il atteint 68 %. La perception d’un rôle sociétal de l’entreprise se double d’un engagement concret dans la diversité et l’égalité des chances. 73 % des salariés d’entreprises de 20 salariés et plus considèrent que leur structure reflète la diversité de la société, et 47 % peuvent citer au moins une action mise en œuvre dans ce domaine. Parmi eux, 70 % jugent ces démarches efficaces.
Des actions environnementales plus visibles, mais des priorités sociales maintenues
Sur le versant écologique, le baromètre 2025 souligne une avancée notable : 67 % des salariés identifient au moins une action environnementale, contre 50 % pour les actions RSE au sens large. Cette progression s’explique par la visibilité accrue de certaines initiatives concrètes. Le sujet le plus cité est la réduction des déchets et la gestion des ressources, mentionné par 47 % des répondants, loin devant la réduction des émissions de gaz à effet de serre (23 %) ou le développement de transports plus écologiques (22 %). Deux salariés sur trois parmi ceux qui identifient ces politiques jugent ces actions efficaces.
Pour autant, les attentes sociales conservent une avance nette. Lorsqu’ils sont interrogés sur les sujets prioritaires pour eux, les salariés placent toujours en tête la santé et la sécurité au travail, suivies de la qualité de vie au travail et de l’égalité femmes-hommes. L’égalité des chances et l’éthique des affaires complètent le top 5.








