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Russie et Chine prennent en main l’avenir du nucléaire

03/06/2019



Dans une note l’Institut Français des relations internationales (IFRI) assure que la Chine et la Russie constituent un duopole concernant les réacteurs de troisième et quatrième génération. Une réorganisation de l’industrie nucléaire mondiale semble s’opérer.



Creative Commons - Pixabay
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Les années de la France, grande puissance nucléaire sont elles comptées. L’Institut français des relations internationales (Ifri) semble le sous-entendre en abordant la montée en puissance de la Chine et de la Russie dans le secteur. « Les retards et surcoûts des projets occidentaux dans le nucléaire civil sont en train de conforter un duopole russo-chinois sur les exportations de réacteurs de troisième et quatrième génération. Dans ce contexte, des petits réacteurs modulaires (Small and Modular Reactors - SMR) connaissent un regain d'intérêt et sont développés par de nombreux acteurs, allant principalement des entreprises d'État russes et chinoises à une multitude de start-up nord-américaines » commence le communiqué de l’Ifri.

L’institut public montre que l’ère des gros EPR et du nucléaire nouvelle génération est dépassé alors même qu’il n’est jamais vraiment arrivé à maturation. Les retards et imprévus concernant ces réacteurs aux caractéristiques impressionnantes mais trop ambitieuses ont facilité l’émergence d’une nouvelle génération plus réaliste. « Ces réacteurs de petite taille aux ingénieries intégrées et standardisées pourraient être produits de façon modulaire en usine et leur installation nécessiterait beaucoup moins de travaux d'ingénierie civile, offrant ainsi des perspectives importantes en matière de réductions de coûts et de durée de construction. Les usines de production devront néanmoins être rentabilisées par un carnet de commandes fourni pour que les entreprises du secteur profitent pleinement des avantages du concept. Cela va demander de ne pas multiplier outre-mesure les différentes versions d'un même modèle et éventuellement un effort de standardisation et de normalisation internationales en matière de pièces utilisées » analyse le communiqué de l’Ifri.

En somme le succès des Chinois et des Russes impliquerait l’échec de la filière française telle qu’elle est aujourd’hui. D’autant que ces réacteurs de tailles moyennes pourraient plus facilement séduire les pays émergents que les gros EPR dont les contrats se chiffraient en milliards de dollars.






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