Total s’engage à se détourner de l’huile de palme d’ici 2023

Dans une interview à La Provence, le patron de TotalEnergies, Patrick Pouyanné a assuré qu’il n’y aurait plus d’huile de palme exploitée à partir de 2023. Une annonce qui a fait grand bruit alors que des associations étaient vent debout contre cette activité du groupe.

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Total s’engage à se détourner de l’huile de palme d’ici 2023
Total s’engage à se détourner de l’huile de palme d’ici 2023 | RSE Magazine

Quelques semaines après l’officialisation du changement de nom, TotalEnergies veut marquer le coup aussi sur des changements de direction. Le patron du groupe a ainsi profité d’une interview donnée à La Provence pour annoncer que l’huile de palme ne serait plus exploitée d’ici deux ans. « A compter de 2023 il n’y aura plus d’huile de palme à La Mède, ni nulle part dans la compagnie », a-t-il assuré au quotidien local. Évoquant la bioraffinerie installée à Chateauneuf-les-Martigues, dont l’activité est régulièrement critiquée, le dirigeant a insisté sur la transition en cours. 

 

« Total s’étant rebaptisée fin mai TotalEnergies, une compagnie multi-énergies, «qui s’engage pour le développement durable», «nous avons souhaité repenser un certain nombre de sujets qui ont pu créer des polémiques, dont la fameuse huile de palme», a-t-il expliqué. En mars, six associations, dont Greenpeace, avaient contesté devant la justice l’autorisation préfectorale d’exploitation de la raffinerie de La Mède, reprochant au groupe l’importation d’huile de palme, synonyme de déforestation selon les ONG. « Nous avons tiré la leçon de cette polémique », a affirmé le patron, se disant « convaincu que faire du biocarburant à base d’huile végétale a maintenant moins d’avenir car on se heurte à la question de l’affectation des terres agricoles ». Et « le modèle économique de La Mède, compte tenu des filières alternatives qui se sont développées, sera préservé », a-t-il assuré, envisageant de « sans doute investir dans un bio méthaniseur pour valoriser les terres qui nous servent à filtrer les huiles, et ainsi produire du biogaz » sur le site » a noté l’Agence France presse, s’appuyant sur l’interview de La Provence. 

 

Du point de vue même de la rationalité économique, l’activité huile de palme n’était plus évidente. L’an passé le Conseil d’État a retoqué le recours du groupe qui contestait la suppression de l’avantage fiscal sur les carburants à base d’huile de palme.

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