Lacroix accélère sa transition vers des produits écoconçus

Publié le
Lecture : 3 min
Lacroix Rse
Lacroix accélère sa transition vers des produits écoconçus | RSE Magazine

En inscrivant sa démarche RSE dans une logique d’impact mesurable, la société Lacroix confirme sa volonté d’allier performance économique et engagement environnemental. Objectifs chiffrés, outils de pilotage inédits et écoconception généralisée : l’entreprise industrielle française s’impose comme un acteur exemplaire d’une technologie plus responsable.

Une stratégie RSE fondée sur des engagements mesurables

La société Lacroix, dont la spécialité est l’électronique et l’Internet des objets, vient de dévoiler une nouvelle étape de sa stratégie RSE, plaçant l’impact positif au centre de son développement. L’entreprise, qui a réalisé un chiffre d’affaires de 636 millions d’euros en 2024, entend démontrer qu’innovation technologique et responsabilité sociétale peuvent aller de pair. Son plan d’action s’articule autour de quatre engagements assortis d’objectifs précis, qui traduisent la conviction du groupe que la performance économique n’a de sens que si elle s’accompagne d’un progrès social et environnemental tangible.

Lacroix s’est fixé plusieurs cibles ambitieuses : atteindre 80% de chiffre d’affaires issu de produits à impact d’ici 2030 (contre 67% en 2024) et rendre 100% de ses nouveaux produits écoconçus dès 2025 (contre 71% en 2024). Ces objectifs, souligne l’entreprise, illustrent sa volonté d’inscrire durablement la conception responsable dans l’ensemble de ses activités industrielles.

Une trajectoire carbone validée par les instances internationales

La politique environnementale de Lacroix repose sur des engagements chiffrés validés par des organismes de référence. En 2024, sa trajectoire bas carbone a été élaborée avec l’ADEME dans le cadre du dispositif ACT, pas à pas. Puis, en juin 2025, la Science Based Targets initiative (SBTi) a approuvé ses objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre, alignés sur l’Accord de Paris. L’entreprise vise une baisse de 55% de ses émissions de GES (scopes 1 et 2) et de 61% pour 1.000 euros de valeur ajoutée sur le scope 3 d’ici 2033.

Chaque année, Lacroix rend compte de ses progrès auprès du Carbon Disclosure Project (CDP), obtenant un score C (Awareness) en 2023. Ce suivi rigoureux traduit la cohérence entre la stratégie RSE du groupe et ses résultats concrets. Pour Louis Prat, VP Impact & Sustainability, « l’engagement de LACROIX en faveur d’une technologie utile et écoconçue est la boussole stratégique du Groupe. Tout l’enjeu était de le convertir en une feuille de route opérationnelle claire, dotée d’objectifs chiffrés ».

L’innovation au service d’une technologie écoconçue

Pour concrétiser ses ambitions, LACROIX a développé des outils internes inédits afin de mesurer la contribution réelle de ses produits à la transition écologique. Dans son activité Electronics, l’entreprise s’appuie sur un Impact Score inspiré de la taxonomie européenne. Cet indicateur évalue, pour chaque projet, l’utilité environnementale du produit final, et classe les équipements en trois catégories : exclus, neutres ou à impact positif. Une approche qui permet de guider les décisions industrielles vers les solutions les plus vertueuses.

Du côté de l’activité Environment, LACROIX mise sur la méthode Empreinte Projet, fondée sur le référentiel de l’ADEME, pour quantifier les bénéfices nets de ses solutions. Trois études menées depuis 2024 témoignent de résultats tangibles : à Douai, les solutions Tegis et SensyCity ont permis une économie d’énergie de 43% et une réduction de 37% des émissions de gaz à effet de serre ; à Rennes, les équipements de télégestion SOFREL ont fait économiser 13,1 millions m³ d’eau et 43% d’énergie sur 15 ans ; enfin, à Montpellier, l’automatisation du chauffage de l’ENSAD a entraîné plus de 30% d’économies d’énergie et de GES.

Une politique sociale qui accompagne la transition

L’engagement sociétal de Lacroix s’exprime aussi dans la gestion de ses ressources humaines. L’entreprise vise 100 % de sites labellisés « Great Place to Work » d’ici 2030 (contre 53% en 2024) et souhaite renforcer la place des femmes dans le management, avec un objectif de 40% de femmes managers à la même échéance (contre 35% en 2024). Ces actions internes traduisent la conviction du groupe qu’une entreprise durable repose sur la diversité et l’inclusion.

Cette dimension humaine s’intègre pleinement à la stratégie RSE globale de Lacroix, qui associe innovation, environnement et bien-être au travail. L’objectif affiché est clair : faire de la performance sociétale un levier de compétitivité et d’attractivité, autant qu’un marqueur identitaire de l’entreprise.

L’écoconception, pilier central de la démarche RSE

L’écoconception constitue désormais un standard industriel pour Lacroix. Dès 2025, tous les nouveaux produits devront être conçus selon cette approche. Pour en mesurer l’efficacité, l’entreprise applique la méthode Product Environmental Footprint (PEF), développée par la Commission européenne. Ce référentiel, qui agrège 16 indicateurs environnementaux (climat, eau, ressources, énergie, particules fines, etc.), permet de comparer les impacts et d’orienter les choix de conception vers les meilleures solutions disponibles.

Cette rigueur scientifique renforce la crédibilité de la démarche. En plaçant la mesure au cœur de sa politique RSE, Lacroix démontre qu’il est possible d’allier exigence industrielle, innovation et responsabilité environnementale. Son ambition d’une « technologie utile et écoconçue » prend ainsi une dimension concrète, incarnée dans les produits comme dans la culture d’entreprise.

Laisser un commentaire