Le Commissariat général au développement durable (CGDD) estime que les énergies renouvelables sont en net ralentissement. À ce rythme de progression, les objectifs établis pour 2020 ne seront pas tenus.
Le 3 mars, l’institution publique a publié les chiffres du quatrième trimestre 2013 (ici). Le parc éolien est évalué à 8 100 mégawatts, l’année d’avant il était de 7 562 mégawatts. La croissance du secteur est donc très faible même si 500 projets terrestres et 3 offshores sont en cours de conception. Seulement 535 mégawatts ont été raccordés en 2013, contre plus de 800 en 2012. Cela correspond à une baisse de 30%. Conclusion, l’électricité produite à partir d’éoliennes ne représente que 3,1% de la consommation française.
La situation est similaire pour le photovoltaïque. En décembre 2012, le parc solaire était évalué à 4 003 mégawatts contre 4 673 l’année suivante. Pour les raccordements, seulement 613 MW ont été ajoutés au réseau en 2013, ce qui représente une baisse de 45% par rapport à l’année précédente. Le bilan de 2013 est le plus faible depuis 2009, année de véritable lancement du photovoltaïque. Résultat, l’énergie solaire ne représente que 0,9% de la consommation française. Le CGDD note cependant que 35 000 projets sont en cours et totaliseraient 2 272 MW.
Objectifs de 2020 pour 2034
Depuis quelques mois, les acteurs du renouvelable se mobilisent pour obtenir des prix de rachat plus élevés pour favoriser les investissements. C’est le cas par exemple du syndicat des énergies renouvelables (SER) qui s’inquiète du ralentissement de la croissance.
Les déclarations de la Cour de justice européenne sur l’illégalité des tarifs préférentiels, sont une autre explication de la tendance négative. Par ailleurs, nombre de projets éoliens sont bloqués par des associations ou des riverains qui ont engagé des actions en justice.
L’AFP a calculé que si les énergies renouvelables restaient sur une progression aussi faible, les objectifs de 2020 ne pourraient être atteints avant 2034.