Le bras de fer entre la Mairie de Paris et la région continue dans le dossier de la piétonnisation des berges de la rive droite de la ville. D’un côté Anne Hidalgo n’a pas changé de position d’un iota, estimant que le projet devait voir le jour avant d’en tirer les conséquences un an plus tard. De l’autre côté, Valérie Pécresse s’est appuyé sur les conclusions de la commission d’enquête publique du 22 aout qui a émis un avis défavorable.
Il ne restait donc plus qu’au préfet de Paris de se positionner. Dans une interview au journal Le Parisien lundi 5 septembre, ce dernier propose une période d’essai de six mois. « Dans le cadre de nos relations de travail avec la Ville de Paris j’ai, dès septembre 2015, fait part de conditions préalables à toute fermeture : la possible réversibilité du projet en cas de difficulté majeure de circulation durant une période de 4 à 6 mois, la suspension des autres projets de voirie pouvant impacter la circulation aux abords des berges (aménagement des zones 30, des places…), le maintien d’un accès permanent pour les services d’intervention et de secours et un suivi rigoureux des impacts de pollution et de circulation. Je note que ces conditions sont, pour l’essentiel, reprises par la commission d’enquête publique » avance ainsi le préfet Michel Cadot.
Alors que les effets sur le trafic et le report sur d’autres axes a été souligné par la commission, le préfet opte pour une solution plus consensuelle en estimant qu’il est nécessaire de tester en situation réelle avant de prendre une décision. « Je serai très attentif, sur cette période, à ce que les engagements pris soient effectivement mis en œuvre et nous permettent d’avoir une vision très précise de l’impact de cette mesure sur la vie quotidienne des Parisiens et sur leur sécurité. Je serai particulièrement vigilant sur l’évolution en temps réel des délais d’intervention des services de police et de secours. En tout état de cause, et au regard du contexte, nous ne pourrions envisager de maintenir un dispositif générant des risques nouveaux » explique le préfet au Parisien.
Lire ici en intégralité l’interview du préfet de Paris au Parisien