Visage des hôpitaux sous Covid, Martin Hirsch va quitter la tête de l’AP-HP

Martin Hirsch vient d’annoncer au directoire de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) qu’il quittait ses fonctions. Après neuf ans à sa tête, dont près de trois sous covid, il laisse une administration qui doit se réinventer face aux nombreux défis.

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Visage des hôpitaux sous Covid, Martin Hirsch va quitter la tête de l’AP-HP | RSE Magazine

L’hôpital va mal, très mal, et les hôpitaux de Paris ne font pas exception. Face à des défis monstres de recrutement et de réorganisation, l’AP-HP devra trouver un nouveau patron. « Selon nos informations, Martin Hirsch l’a annoncé devant le directoire de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), vendredi 17 juin : il quittera la direction du mastodonte hospitalier francilien, fin juin. Arrivé en 2013, le conseiller d’État de 58 ans a passé un temps record à la tête de la puissante institution parisienne, qui compte 39 hôpitaux » nous apprend Le Monde.

Le principal enjeu de l’hôpital en général et en région parisienne en particulier est celui du recrutement avec un nombre de lits en constante baisse faute de professionnels. « Depuis la sortie de la crise épidémique liée au Covid-19, l’hémorragie de soignants s’est accentuée, obligeant les services hospitaliers à réduire leurs capacités – 18 % des lits étaient fermés faute de personnels à l’automne 2021, annonçait la direction de l’AP-HP en octobre. Malgré les tentatives de recrutement, la situation ne s’est pas améliorée depuis, avec ce point noir de la région francilienne où le coût de la vie est particulièrement élevé » continue le quotidien.

Martin Hirsch explique son choix notamment parce qu’il estime ne pas être en mesure de respecter son engagement pris durant la crise Covid de mars 2020. Il avait alors estimé, au-delà de la réponse à la situation d’urgence, qu’il fallait « s’assurer que l’hôpital d’après ne soit pas celui d’avant ».

Sa démission est un signal fort. Lui qui a été le visage de l’hôpital sous pression, deux ans après la première et plus éprouvante vague, son constat au moment de quitte ses fonctions sur l’état des services qu’il dirigeait est alarmant : « Je suis convaincu que beaucoup de maux dont nous souffrons appellent des changements de même ampleur que ceux qui avaient réalisés en 1958, quand l’hôpital universitaire avait été repensé pour lui redonner force, noblesse et attractivité. »

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