Les prix ont été augmentés et les ventes n’ont pas chuté. Inutile d’être une flèche pour comprendre la recette des bons résultats du constructeur français. « Le groupe Renault a publié jeudi un chiffre d’affaires en hausse de près de 30% au premier trimestre à 11,5 milliards d’euros, sans compter l’effet du retrait de Russie. Le constructeur a profité de prix tirés à la hausse, avec de bonnes ventes de véhicules hybrides, électriques et dans le segment C avec ses SUV Austral et Arkana, selon un communiqué du groupe. Le portefeuille de commandes reste bien rempli, à 3,3 mois environ de ventes à fin mars, a précisé Renault, estimant qu’il se maintiendra au-dessus de deux mois en 2023. Le chiffre d’affaires n’inclut plus les activités du groupe en Russie, dont Renault s’est séparé en mai l’année dernière après l’invasion de l’Ukraine, soit une baisse de plus de 800 millions d’euros », rapporte Le Figaro.
Alors que l’augmentation des coûts de l’énergie et l’inflation en général laissaient présager des conséquences préoccupantes pour l’industrie automobile, plusieurs acteurs du secteur tirent leur épingle du jeu. En 2022, le secteur français du neuf dans son intégralité avait enregistré une baisse de 7,83% avec à peine plus de 1,5 million de véhicules vendus.
« Le groupe a confirmé ses perspectives financières pour 2023, avec une marge opérationnelle supérieure ou égale à 6 % et des flux financiers libres dans l’automobile supérieurs ou égaux à 2 milliards d’euros. Renault avait repris pied en 2022, en compensant des ventes en forte baisse et le coûteux retrait de Russie par des hausses de prix, et grâce aux rentables modèles Dacia. Le chiffre d’affaires annuel du constructeur français avait ainsi bondi de 11,4% à 46,4 milliards d’euros, avec une marge opérationnelle multipliée par deux à 2,6 milliards d’euros et 5,6% du chiffre d’affaires », conclue Le Figaro.