Le réchauffement climatique est l’un des sujets les plus discutés de notre époque, touchant tous les coins du monde avec des conséquences aussi variées que préoccupantes. En France, le Plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC) prévoit une hausse de température pouvant atteindre +4°C d’ici 2100. C’est Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, qui a dévoilé ces chiffres le lundi 10 mars. On vit dans un monde où la température grimpe sans relâche.
Prévisions qui inquiètent
Les chiffres pour la France ne laissent pas beaucoup de répit : on assiste à une progression de +2°C dès 2030, qui passe à +2,7°C en 2050 et qui pourrait toucher +4°C en 2100. À l’échelle mondiale, la température devrait augmenter de +1,5°C en 2030, atteindre +2°C en 2050, pour finir autour de +3°C d’ici la fin du siècle. Ces indications montrent clairement que la hausse est rapide.
D’ailleurs, sur la dernière décennie, la France et l’Europe ont enregistré une hausse de +1,9°C, bien supérieure à ceux observés globalement (+1,3°C). Sur les cinq années récentes, la température a même grimpé de +2,2°C dans ces régions.
Pourquoi la chaleur monte (explications physiques et géographiques)
Plusieurs éléments expliquent pourquoi les continents se réchauffent plus vite que les océans. Comme le souligne Aurélien Ribes, « la France est sur un continent », ce qui veut dire que l’évaporation fonctionne moins bien que sur l’océan. Valérie Masson-Delmotte ajoute quant à elle que « dès que les sols sont secs il y a surchauffe » (c’est-à-dire que, quand le terreau manque d’humidité, la chaleur s’installe encore plus fort), surtout pendant les saisons sèches ou dans des régions comme la Méditerranée qui se dessèchent petit à petit.
On remarque également un phénomène bien particulier dans les zones polaires, notamment en Arctique, où la température augmente de trois à quatre fois plus vite qu’ailleurs. En France et en Suisse, le réchauffement rapide des Alpes est attribué à la diminution de la neige, une situation qui s’aggrave avec la rétroaction de l’albédo.
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Les effets sur l’environnement et des pistes envisagées
Les conséquences potentielles du réchauffement en Europe sont nombreuses et assez inquiétantes. D’ici 2030, plus de 50% des forêts françaises devraient se retrouver exposées au risque d’incendie. Les glaciers alpins, quant à eux, pourraient disparaître complètement d’ici la fin du siècle. Sans oublier que les épisodes de sécheresse pourraient être multipliés par quatre par rapport aux années 1960.
Pour freiner ces effets redoutables, il faut réduire de manière significative les émissions de gaz à effet de serre. Christophe Cassou rappelle d’ailleurs que, lorsqu’on parle de réchauffement global, il faut bien distinguer ce qui se passe sur les continents et ce qui se passe en mer.
L’Europe, une région qui se réchauffe vite
L’Europe se démarque comme le continent qui se réchauffe le plus rapidement depuis les années 1980. En 2024, elle a connu sa période la plus chaude jamais enregistrée, avec une température moyenne augmentée de 2,4°C par rapport aux niveaux d’avant l’ère industrielle. La fonte des neiges et des glaces joue un rôle important (notamment dans les régions où elles disparaissent progressivement), tout comme une circulation atmosphérique modifiée qui transporte davantage d’air chaud vers le sud.
Dans le sud du continent, on constate déjà une multiplication des épisodes de canicules et de sécheresse. La France se trouve même dans la liste des pays touchés par la désertification, avec environ 1% du territoire métropolitain concerné.