L’évolution de la part de la population sachant nager est un élément intéressant pour évaluer les politiques locales et publiques. Et alors que l’été dernier la pertinence d’équiper les villes en piscines avait été soulignée la Métropole de Lille publie un texte annonçant son ambition de développement de la pratique de la nage. « La MEL Métropole Européenne de Lille est intervenue dès 2003 sur le réseau de piscines et de centres aquatiques de la Métropole afin de favoriser l’égal accès des scolaires à l’apprentissage de la natation et contribuer au rayonnement de la MEL par la construction de piscines moins énergivores, capables d’accueillir des compétitions. Afin de poursuivre son action, la MEL met en place son deuxième plan piscine qui conforte ses ambitions et fixe de nouveaux objectifs. Selon la Cour des Comptes, plus de 50% des 4 135 piscines françaises ont été construites avant 1977 et sont donc obsolètes. À cela s’ajoute qu’aujourd’hui 1 Français sur 7 ne sait pas nager. La natation revêt donc plus que jamais, un enjeu politique, sociétal et éducatif » commence le communiqué.
En commençant par évaluer ses équipements dans le domaine, Lille veut montrer que les exigences environnementales peuvent être respecter sans risquer d’accentuer les différences sociales. Une étude a donc été réalisée et cette dernière « a souligné un accès encore inégal des scolaires de la métropole à la natation ainsi que des temps de déplacements importants pour s’y rendre. Par ailleurs 2/3 des piscines dans la MEL ont plus de 30 ans et ne répondent plus aux critères de performance énergétique et de confort modernes. »
Les autres villes devraient s’inspirer de la démarche qui répond mieux aux problématiques de l’inclusion sociale et du développement d’infrastructures qui servent à tous. Car sans piscine municipale correcte, ce sont bien les personnes avec le moins de moyens qui – ne pouvant se déplacer vers des lieux de villégiatures maritime – vont être les premiers à en faire les frais.