La géothermie est sous utilisée en France et le gouvernement veut rectifier le tir à la faveur des enjeux climatiques et géopolitiques. «En plein essor dans les années 1970, notamment en Ile-de-France, la géothermie a connu un coup d’arrêt à la suite de l’effondrement des cours pétroliers dès les années 1980. Alors que des pays comme la Suisse, la Suède ou l’Allemagne s’en sont davantage emparés, la France, elle, ne s’y est guère intéressée, de sorte que la géothermie ne représente aujourd’hui que 1 % de sa consommation de chaleur », raconte Le Monde, dans un long article sur le sujet.
L’article s’appuie sur des sources au sein du ministère de la Transition énergétique qui soulignent le potentiel de cette source d’énergie : « D’où le lancement, le 2 février, d’un plan gouvernemental visant à accélérer aussi cette source d’énergie. Objectifs : augmenter de 40 % le nombre de projets de géothermie profonde lancés d’ici à 2030, et doubler celui des installations de pompes à chaleur géothermique chez les particuliers avant 2025 (200 000 à ce jour). Dans la géothermie profonde, la France devrait être en mesure de produire entre 4 térawattheures (TWh) et 5,8 TWh en 2028, contre 2,6 TWh à ce stade ».
A partir de mars 2023, l’aide publique pour remplacer une chaudière thermique par de la géothermie est haussée à 5 000 euros sans conditions de revenus. « Selon le gouvernement, ce « coup de pouce » pourra être cumulé avec d’autres dispositifs de soutien et atteindre jusqu’à 16 000 euros d’aides publiques pour les foyers les plus modestes, le coût d’une installation pouvant largement dépasser 20 000 euros. Au prix actuel des énergies, un ménage moyen pourrait donc économiser chaque année – toujours selon les calculs de l’exécutif – au moins 800 euros en substitution d’un chauffage fioul et près de 500 euros en remplacement d’un chauffage gaz » appuie Le Monde.
Mais les parlementaires seront appelés à se prononcer à ce sujet dans les prochaines semaines dans le cadre de la Programmation pluriannuelle de l’énergie. Et donc de se pencher sur l’évaluation des risques de la géothermie profonde et l’établissement d’un cadre réglementaire.