Toyota relance la polémique : « Une voiture électrique pollue autant que 3 hybrides »

Saviez-vous qu’une voiture électrique pourrait polluer autant que trois hybrides selon Akio Toyoda ?

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Toyota relance la polémique : « Une voiture électrique pollue autant que 3 hybrides »
Toyota relance la polémique : « Une voiture électrique pollue autant que 3 hybrides » | RSE Magazine

À l’échelle mondiale, alors que le monde cherche à passer à des énergies moins « sales » et à réduire les émissions de CO₂, Akio Toyoda, le boss de Toyota, a récemment fait une déclaration qui surprend. Il avance qu’une voiture électrique pourrait polluer autant que trois hybrides. Cette affirmation soulève des questions importantes sur les effets sur l’environnement des différentes technologies automobiles.

Le regard d’Akio Toyoda sur les émissions

D’après Akio Toyoda, les neuf millions de voitures électriques en circulation auraient, en termes d’émissions, le même résultat que 27 millions d’hybrides. Il explique que si Toyota avait fabriqué neuf millions de véhicules électriques dans l’archipel nippon, cela aurait pu faire grimper les émissions de CO₂ au lieu de les faire baisser. Pour lui, la principale raison tient au fait que le Japon repose sur des centrales thermiques alimentées surtout au charbon et au gaz. En d’autres termes, recharger une électrique au Japon revient à utiliser une électricité bien plus « chargée » en CO₂ que celle d’un pays comme le Canada, la Scandinavie ou la France.

Toyota mise sur une stratégie « multi-voies » en développant non seulement des voitures électriques, mais également des moteurs thermiques plus propres, des hybrides et même des solutions à base d’hydrogène. Cette approche permet à Toyota de s’adapter aux spécificités de production d’électricité de chaque pays tout en continuant de favoriser ses hybrides, dont les émissions sont jugées moins élevées, en réponse aux changements de politique environnementale.

Le bilan carbone et le cycle de vie des véhicules

Les chiffres montrent que les voitures à essence et les hybrides rejettent entre six et neuf tonnes de CO₂ pendant leur fabrication, alors que les électriques émettent entre 11 et 14 tonnes avant même d’arriver chez le client. Selon plusieurs études, une voiture électrique doit rouler entre 31 300 et 45 000 kilomètres pour « rentabiliser » ses émissions de fabrication.

Par ailleurs, le Département américain de l’Énergie indique que, dans certains États comme la Virginie-Occidentale ou à Los Angeles, une Tesla Model Y diffuserait environ 149 grammes de CO₂ par mile en Virginie-Occidentale et environ 80 grammes par mile à Los Angeles. À titre de comparaison, une Toyota Prius Plug-In Hybrid émettrait 177 grammes par mile en Virginie-Occidentale et 130 grammes par mile à Los Angeles.

Les limites d’aujourd’hui et les progrès de demain

Les hybrides classiques, comme la Prius, disposent de batteries de petite taille et offrent une autonomie électrique limitée. Les versions rechargeables permettent d’aller entre 30 et 80 kilomètres en mode électrique, mais finissent souvent par utiliser le moteur essence s’il n’y a pas de recharge régulière. Quoi qu’il en soit, le secteur avance : des entreprises comme CATL et BYD travaillent sur des batteries sans cobalt ni nickel.

Toyota, pour sa part, investit massivement en Chine avec sa stratégie « China R&D 2.0 ». Le constructeur collabore avec des acteurs locaux comme Huawei, Xiaomi et Momenta pour perfectionner ses modèles électriques, notamment le bZ5 et le futur bZ7.

Vers un futur électrifié

Des études montrent que, même si les voitures électriques « payent » cher en CO₂ lors de leur fabrication, elles finissent par se mettre au niveau des hybrides quand on compare l’impact environnemental pendant toute leur durée de vie. D’ici quelques années, grâce au développement des énergies renouvelables et au recyclage efficace des batteries usagées, on devrait voir ces émissions se réduire encore davantage.

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