Après une chute plus modérée de l’activité économique, c’est au tour des émissions de CO2 de connaitre une évolution plus mitigée qu’en début d’année. « Selon un bilan publié mardi 10 novembre par Airparif, l’organisme de surveillance de la qualité de l’air en Ile-de-France, depuis l’entrée en vigueur du deuxième confinement, le vendredi 30 octobre, les émissions d’oxydes (NOx) et de particules fines PM10 (inférieures à 10 micromètres de diamètre) liées au trafic routier n’ont baissé que de 20 %. A titre de comparaison, lors du premier confinement, elles avaient chuté de 70 % pour atteindre un niveau historiquement bas » relève Le Monde.
Une tendance similaire est observée avec les émissions de CO2 qui sont également le fruit du trafic routier. « Dès l’entrée en vigueur du premier confinement, une baisse rapide des concentrations de fond avait été mesurée. Elle s’était accompagnée d’une diminution très importante de la contribution directe du trafic. Les concentrations rencontrées à proximité des axes routiers rejoignaient alors les niveaux observés habituellement dans les parcs et jardins. Ce n’est pas du tout le cas pour les premiers jours de cette nouvelle phase de confinement » analyse le quotidien.
Signe de l’entre-deux que nous vivons depuis bientôt deux semaines avec un confinement pénalisant mais dont l’application est sans commune mesure avec celle de mars-avril dernier. On se souvient qu’au premier confinement les photos de zones naturelles reprenant des couleurs ou se débarrassant de la pollution avaient fleuri ici et là. De la lagune de Venise aux parcs animaliers en passant par les villes envahies d’animaux, le premier confinement avait été l’occasion pour les militants environnementaux de dénoncer l’impact de l’activité humaine. Pour cette deuxième édition, on le voit avec les émission de CO2 ou particules fines, il n’en sera rien.