Entre 2000 et 2019, onze mille événement naturels extrêmes ont été répertoriés par GermanWatch. Partant du principe que ces catastrophes naturelles à répétition sont causées absolument par le changement climatique l’ONG allemande a cherché à évaluer les conséquences humaines et matérielles. Ce Global Climate Risk Index 2021 évalue ainsi à 474 000 le nombre de morts causées par ces catastrophes en vingt ans. L’organisation souligne que ainsi que les bilans humains sont plus importants dans les pays les plus pauvres.
« Alors que commence, ce lundi, le premier Sommet pour l’adaptation climatique, organisé par les Pays-Bas, cet indice mondial des risques climatiques, publié chaque année, estime également que ces catastrophes ont coûté 2.560 milliards de dollars depuis le début du siècle. Les pertes financières absolues sont nettement plus élevées dans les pays riches. « Néanmoins, dans les pays à faible revenu, les décès, la misère et les menaces existentielles dues à des conditions climatiques extrêmes sont beaucoup plus probables », pointe l’ONG, dont le rapport ne prend pas en compte les impacts « indirects » de ces catastrophes, « souvent bien plus conséquents » » rapportent Les Echos.
Le chiffre des onze mille catastrophes naturelles n’est pas un bon indicateur concernant le nombre de morts. Car une poignée de catastrophes naturelles a finalement causé la majorité des morts. « C’est l’ouragan Maria qui a infligé des pertes et des dommages matériels conséquents à Porto Rico en 2017, tandis qu’Haïti a été dévasté par les ouragans Jeanne (2004) et Sandy (2012). De même, le Myanmar a été durement frappé par le cyclone Nargis en 2008, qui a fait environ 140.000 morts et causé des pertes et des dommages matériels à quelque 2,4 millions de personnes » ajoute le quotidien économique.
« Les pays pauvres sont plus touchés parce qu’ils sont plus vulnérables aux effets dévastateurs des aléas et ont des capacités plus faibles pour les surmonter », explique Vera Keunzel.