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Quand la transition énergétique traine, le CESE s’exprime

Sébastien Arnaud
07/03/2018



Le Conseil économique social et environnemental (CESE) vient de publier un avis qui met en avant des pistes pour « accélérer la transition énergétique ». Un avis qui, comme toujours pour cette chambre, ne contraint pas et ne devrait pas peser sur la politique du gouvernement.



Source : Pixabay, image libre de droits
Source : Pixabay, image libre de droits
Quand le Conseil économique social et environnemental (CESE) s’exprime, personne n’est tenu d’écouter. C’est bien le reproche le plus répandu sur cette chambre constituée de personnalités de tous horizons – de la franc-maçonnerie au scoutisme en passant par les syndicats et le sport. Un constat d’autant plus frustrant quand cette chambre met le doigt sur un vrai problème, en l’occurrence le retard dans la mise en branle de la transition énergétique.
 
« La loi LTECV devait permettre en particulier à la France de diviser par quatre ses émissions de gaz à effet de serre d'ici 2050. Pourtant, force est de constater que notre pays ne se trouve pas encore sur une trajectoire permettant de réaliser cette ambition : les émissions globales de gaz à effet de serre (GES) ont augmenté de nouveau en 2015 et 2016 ; notamment dans le secteur du transport. De plus, les objectifs de rénovation énergétique des bâtiments sont loin d'être atteints et la France demeure un des pays d'Europe les plus en retard dans le déploiement des énergies renouvelables » explique le CESE par communiqué. Un constat très juste qui a poussé ses membres à plancher sur un avis qui propose des pistes pour accélérer le mouvement.
 
Parmi ces pistes, le CESE invite à dresser une feuille de route plus exigeante lors de la prochaine programmation pluriannuelle de l’énergie. Une feuille de route qui devra être plus précise sur ce qui est prévu pour la réduction de la part du nucléaire alors que le ratio de 50% prévu par la loi pour l’horizon 2025/2035 n’est accompagné d’aucun objectif d’étapes. « Les objectifs de rénovation du bâti existant, fixés depuis le Grenelle de l'environnement, doivent être enfin suivis de façon précise et actualisée. Du coté des transports, le choix du tout électrique peut être questionné et les différents vecteurs énergétiques doivent être étudiés, notamment le gaz (biogaz à terme). Le CESE demande que les grands choix d'infrastructures de transport soient pris dès maintenant en cohérence avec l'objectif visé de neutralité carbone en 2050 et que les alternatives au transport routier individuel (transports en commun, covoiturage, ferroutage, télétravail...) soient davantage privilégiées » lit-on plus loin.
 
Avec cet avis, le CESE jette un pavé dans la mare. Faire passer une loi ambitieuse sans mettre en place des jalons n’est en effet pas très réaliste et le gouvernement doit être lus explicite sur la mise en œuvre.
 






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