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Haut-Karabakh, Catherine Colona demande à l’Azerbaïdjan de donner des garanties

Sébastien Arnaud
28/09/2023



A l’occasion d’une prise de parole lors de la réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU à New York, la ministre française des affaires étrangères a demandé aux autorités azéries de donner des garanties concernant la protection des populations civiles.



Creative Commons - Pexels
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Le sujet n’est plus territorial. Et la France ne se propose plus comme médiateur. Désormais c’est la protection des populations civiles et leurs droits qui sont prioritaires. « Après avoir massé depuis plusieurs semaines une importante quantité de troupes et de matériel militaire, l'Azerbaïdjan a décidé, le 19 septembre, de lancer une opération militaire de grande envergure. Une opération qui a mobilisé des moyens terrestres et aériens massifs, qui a touché la population civile. Une opération dont personne ne peut croire qu'elle n'avait pas été préméditée, alors même que des efforts en vue d'une solution négociée s'intensifiaient et que la veille, pour la première fois depuis trois mois, l'acheminement d'une aide humanitaire avait repris », a déclaré la ministre française des affaires étrangères lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU.

« La France a immédiatement condamné, avec la plus grande fermeté, cette offensive inacceptable qui contrevient au principe de règlement pacifique des différends consacré par la Charte des Nations unies. Elle est loin d'avoir été la seule. Nombre de pays présents autour de cette table ont également marqué leur refus net de la violence et de l'arbitraire, en appelant l'Azerbaïdjan à faire preuve de retenue et à se conformer au droit international.

Comme c'était à craindre, le bilan de ces actions a été particulièrement lourd, causant plusieurs centaines de blessés et des dizaines de morts, y compris des civils, parmi lesquels plusieurs enfants », a poursuivi Catherine Colona.

 

Reconnaissant l’importance de cessez-le-feu qui vient d’être signé, la ministre française a déplacé le sujet vers la protection des populations. « Ce n'est pas l'intégrité territoriale de l'Azerbaïdjan qui est en jeu ici. Personne ne la conteste. Personne ne la menace. Ce qui est en jeu, c'est la possibilité pour les populations arméniennes du Haut-Karabakh de pouvoir continuer d'y vivre dans le respect de leurs droits, de leur histoire et de leur culture. Une telle garantie ne peut exister quand le plus fort exerce une contrainte délibérée sur le plus faible, quand pèse la menace d'une intervention militaire permanente, et quand le Haut-Karabakh fait l'objet, depuis plusieurs mois maintenant, d'un blocus qui empêche la population de s'approvisionner en nourriture, en médicaments et en énergie », lit-on plus loin.







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