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​La différence de salaires entre hommes et femmes continue à se résorber lentement

07/03/2022



D’après les chiffres publiés le 3 mars par l’Insee, les différences de rémunérations entre les hommes et les femmes continuent à se résorber lentement. Mais la différence de 22,3% est difficile à creuser alors que les femmes sont trois fois plus souvent à temps partiel.



Creative Commons - Pixabay
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Difficile de faire des statistiques un horizon indépassable dans le domaine de l’égalité salariale. Car sauf à considérer qu’il faut bannir les discriminations et les salaires inférieurs à conditions de travail égales, on se heurte à un rapport à l’emploi profondément différent. C’est ce qui ressort des actualisations statistiques. Il en est de même avec le dernier rapport de l’Insee sur le sujet publié jeudi 3 mars. L’institution indique qu’en 2019 les femmes gagnaient en moyenne 22,3% moins que les hommes. Une nouvelle diminution de l’écart qui a baissé de 5,1 points en près de vingt-cinq ans.
 
Et si l’écart est important, Le Monde rappelle une fois de plus qu’il est peu probable d’atteindre une égalité parfaite sauf à assister à une révolution culturelle du rapport au travail des femmes  : « Une partie de la différence tient au fait que les femmes travaillent un peu moins que les hommes : elles sont « trois fois plus souvent » qu’eux à temps partiel et « effectuent (…) moins d’heures supplémentaires ». Une situation très largement imputable au poids de la vie familiale, qui repose sur leurs épaules : elles s’investissent davantage dans les tâches domestiques et l’éducation des enfants, « même si, entre le milieu des années 1980 et 2010 », les disparités de ce type se sont réduites grâce au changement de comportement des conjoints. » A noter que Le Monde comme l’Insee partent du principe que les femmes subissent forcément leurs choix personnels et professionnels.
 
Et l’institut public de souligner que tant que les femmes seront enceintes, les coupures professionnelles que cela implique auront des répercussions sur les évolutions de carrière. « Cinq ans après un tel événement, les mères employées dans le privé ont des revenus salariaux « inférieurs d’environ 25 % par rapport à ce qui se serait produit sans cette arrivée » : le décrochage résulte d’« arbitrages », tels qu’une interruption d’activité ou un passage à temps partiel, pour s’adapter à de nouvelles contraintes. Les pères, eux, « ne sont pas affectés ». Mais ces paramètres n’expliquent pas, à eux seuls, le traitement préférentiel dont les hommes bénéficient sur leur bulletin de paie. Si l’on raisonne avec des volumes horaires équivalents pour les deux catégories, il subsiste un écart légèrement supérieur à 16 % » poursuit l’article.
 
Et concernant cette dernière différence, elle tient surtout au fait que les femmes se tournent majoritairement vers des professions sociales ou des services tandis que les hommes sont surreprésentés ans les professions les mieux rémunérées.






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