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Emmanuel Faber finalement écarté, est-ce la fin du positionnement RSE de Danone ?

15/03/2021



L’engagement RSE d’une compagnie du CAC 40 ne dépend pas de son PDG, mais alors que l’image de Danone était très liée à celle d’Emmanuel Faber, le changement de président du groupe laisse présager un changement d’approche avec une restructuration qui va couter chère socialement.



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Discours, interview et grandes annonces. Le style Emmanuel Faber à la tête de Danone a fait long feu. Celui qui avait déjà perdu la direction générale du groupe vient également d’être remplacé à la présidence du groupe. Le conseil d’administration de Danone a élu Gilles Schnepp, l’ancien patron de Legrand, au poste de président. « Âgé de 57 ans, Emmanuel Faber était directeur général depuis 2014 et PDG depuis 2017. Le 1er mars, le conseil d'administration de Danone avait décidé de le démettre de ses fonctions de directeur général mais de le maintenir à son poste de président. Plusieurs fonds d'investissement avaient critiqué cette décision. "Nous incitons vivement le conseil à revoir sa position", avait écrit dans une lettre le fonds américain Artisan Partners, troisième actionnaire de Danone avec environ 3% du capital appelant à nommer "immédiatement" un président du conseil d'administration "vraiment indépendant" à la place d'Emmanuel Faber » rapporte FranceInfo.

 

Dans les grands groupes cotés, la marge de manœuvre d’un dirigeant -d’autant plus au poste de présidence et non de directeur général – est difficile à évaluer. D’autant qu’en matière de RSE ou d’engagements, les accord et objectifs d’une entreprise demeurent. Mais alors que le choix il y a quelques semaines d’ôter la direction à Emmanuel Faber en lui conservant le poste de président envoyait un signal de continuité, ce revirement envoie signal inverse. Celui qui incarnait l’engagement du groupe, le choix d’être une entreprise à mission, était dans le viseur de groupes d’investisseurs. La suppression de plus de 1 500 postes annoncée en novembre dernier dans le cadre d’un plan de restructuration pour renouer avec la rentabilité ne collait de toute façon pas avec le discours de l’ex PDG. La crise sanitaire et économique commence indéniablement à avoir un impact sur la RSE.







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