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Université : les raisons de la faible représentation des femmes aux postes de direction

Sébastien Arnaud
20/02/2020



La Conférence des Présidents d’Université a donné la parole à Sophie Béjéan, présidente de l’Association pour les femmes dirigeantes dans l’Enseignement supérieur (AFDESRI) pour essayer de comprendre pourquoi il y a si peu de femmes à des postes de direction.



Creative Commons - Pixabay
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Dans l’Université il y a des femmes, surement plus que dans d’autres secteurs en tout cas. En revanche lorsqu’il s’agit des postes de direction, leur présence se fait de plus en plus rare. Loin d’être fantasmé, ce constat est dressé par la Conférence des présidents d’Université dans un communiqué. « Alors que les femmes sont plus nombreuses à accéder à des fonctions importantes dans l'enseignement supérieur, on note une diminution de leur nombre à mesure que l'on s'élève dans la hiérarchie. Quelles sont les raisons ? Quels sont les freins et les obstacles qui peuvent expliquer un tel phénomène ? » s’interroge l’organisation par communiqué. 
 
Pour chercher des pistes de réponses, le communiqué donne la parole à Sophie Béjean, présidente de l'Association pour les femmes dirigeantes dans l'Enseignement supérieur la Recherche et l'Innovation (AFDESRI). Ancienne présidente de l’Université de Bourgogne et plusieurs fois rectrice d’Académies, elle explique son combat. « L'AFDESRI a été créée en 2014 sous l'impulsion de Brigitte Plateau qui en a assuré la présidence jusqu'en 2017. Elle est le fruit d'un constat partagé par 7 femmes, toutes présidentes ou anciennes présidentes d'université, rectrices, ou directrices de grandes écoles : celui du très faible nombre de présidentes à la tête des universités. De plus, il n'existait pas en France d'associations de femmes dirigeantes dans le domaine de l'enseignement supérieur et de la recherche, contrairement à d'autres pays : il y avait donc un vrai besoin en France » explique-t-elle. 
 
L’association a  pour objectif de produire des états des lieux réguliers de la situation, créer le débat sur la question de l’accès des femmes aux postes de direction et chercher des solutions. 
« On compte actuellement 55 % de femmes parmi les étudiants, 44 % chez les maîtres de conférences, 24 % pour les professeurs d'université et seulement 15 % des universités sont présidées par des femmes. C'est en prenant conscience de cette situation qu'on peut agir » plaide Sophie Béjean.






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