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Solidarité : l’association Enfance Partenariat Vietnam développe des élevages de porcs pour des familles démunies

La Rédaction
01/08/2018



Depuis cinq ans l’association Versaillaise EPVN développe un élevage solidaire dans des villages au Vietnam en donnant des porcs à des familles qui peuvent alors elles-mêmes contribuer au développement local.



Enfance Partenariat Vietnam (EPVN), association basée à Versailles, avait l’an dernier permis à des maisons du village de Sang Ma Sao au Nord-Ouest du Vietnam, d’avoir accès à de l’électricité grâce à l’installation de petite turbines à eau. Cette année l’association continue ses efforts d’aide au développement local avec un projet d’élevage solidaire. Celui-ci a débuté il y a cinq ans avec l’aide d’une clinique vétérinaire de Versailles, des étudiants vétérinaires de Maison Alfort et un cabinet vétérinaire d’Hanoi. Le fonctionnement est simple : les autorités locales, la Croix Rouge et l’Union des Femmes Vietnamiennes, choisissent les familles les plus pauvres et leur donnent quelques porcelets. Celles-ci peuvent alors commencer un petit élevage de cochons noirs. L’année suivante, la famille donne un de ses porcelets à une autre famille bénéficiaire et ainsi de suite.

L’élevage du porc nécessite toutefois une formation et un accompagnement de la part de professionnels. C’est pour cela qu’est proposée une formation vétérinaire à quelques locaux qui, malgré leur analphabétisme, apprennent à soigner les porcs. Cela permet notamment de prévenir la transmission de certaines maladies à l’homme. L’apprentissage se fait durant l’été avec l’aide d’étudiants vétérinaires français qui partent un mois à leurs frais pour transmettre leurs compétences. La transmission et la solidarité fonctionne là aussi puisque ces nouveaux para-vétérinaires pourront alors former d’autres équipes dans les villages voisins.

Toutefois cette formation n’est pas sans quelques défis et elle demande une adaptation culturelle importante. Dans cette région, des sorciers résistent à la science moderne et peuvent empêcher le développement de nouvelles pratiques. De plus les conditions sanitaires ne sont pas toujours idéales. Les truies n’ont pas d’auge à eau car cette dernière, non potable, les rend malades. En gestation et allaitante elles ont pourtant un besoin d’eau important. Cette situation rend la lactation insuffisante et l’absorption des aliments plus difficile. D’après le docteur Cécile Caron Gras, vétérinaire à Versailles qui est allée sur place au village de Ta Phin :  « Les logements des animaux sont en majorité d’hygiène dégradée, l’alimentation est de qualité médiocre et l’accès à l’eau est difficile. Tout cela rend les taux de reproduction faibles. » A l’issue du bilan après les cinq premières années de ce projet et afin d’améliorer les pratiques d’élevage dans les deux premiers villages concernés, EPVN a lancé cet été un projet pilote en installant des filtres à eau et en étant plus rigoureux sur les conditions d’hygiène des porcheries. Tous les cochons donnés sont maintenant vermifugés, vaccinés et bouclés pour être suivis. EPVN continue donc son action au Vietnam grâce à l’effort et l’initiative de la cinquantaine d’étudiants qui s’engagent chaque année d’un mois à un an pour mettre leurs compétences au service des plus démunis.





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