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Motivation au travail : le salaire devant l’équilibre avec la vie personnelle

29/05/2018



Pour un Français sur deux, le salaire est la première source de motivation au travail, juste devant l’équilibre entre la vie personnelle et la vie professionnelle. Une donnée à avoir en tête pour éviter une stratégie managériale trop bisounours.



Creative Commons - Pixabay
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Dix machines à café, deux tables de ping-pong, un flipper et une salle de repos sont peu de choses face à un concurrent qui paye 20% mieux. Chercher à attirer uniquement parce qu’on défend une cause – et non parce qu’on paye bien - risque également de stéréotyper les profils des candidatures. En effet, d’après une étude de Automatic Data Processing (ADP) effectuée sur dix mille actif, le salaire est la première source de motivation pour 47% des sondés. Une proportion qui varie d’ailleurs nettement entre les hommes (56%) et les femmes (44%).

Quitte à enfoncer une porte ouverte, disons-le, c’est donc le salaire qui sera la première motivation. Alors que les questions de RSE, de bien-être et de recherche de sens dans le travail sont au cœur de la réflexion du monde de l’entreprise, il n’est pas inutile de rappeler les fondamentaux. Le risque de développer une nouvelle culture d’entreprise influencée par l’université, les médias et le top management sans tenir compte des inspirations les plus simples est réel. « Une étude menée par des chercheurs de l'Université de Princeton a montré qu'un revenu plus élevé augmentait le niveau de bonheur, mais seulement jusqu'à un salaire d'environ 75.000 dollars (soit un peu moins de 70.000 euros) par an. Et après? Après, cela bouge peu. Voire plus du tout. C'est pour cela qu'un actif ne peut avoir pour unique ambition de gagner beaucoup d'argent » nuance Le Figaro .

Développer sa marque employeur sur des principes éthiques et d’attention à l’équilibre des collaborateurs ne peut supplanter la vision la plus basique des ressources humaines qui consistent à prendre en compte les demandes et aspirations financières des salariés. Opposer une approche RSE à une approche incitatrice en termes de salaires, risquerait de scinder en deux le monde du travail. Cela obligerait les jeunes diplômés ou les candidats à l’emploi à choisir entre être bien payés et participer à un projet qui implique une vision de l’impact du travail sur la société.






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