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Mila : les harceleurs d’internet ont les yeux rivés sur le procès

Sébastien Arnaud
24/05/2022



La jeune fille qui vit sous protection policière après avoir parlé vulgairement d’islam a attaqué en justice une poignée de personnes qui l’ont menacé de mort et harcelé en ligne. Le jugement sera scruté de près par les milliers de personnes qui utilisent les réseaux sociaux en défouloir.



Creative Commons - Pixabay
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Il y a toujours quelque chose de ridicule dans la défense des personnes qui se pensaient protégées par un compte anonyme. Leurs bafouilles et explications bancales montrent toute l’absurdité de l’agressivité sur les réseaux sociaux. Les déclarations d’une violence inouïe étant ensuite présentées comme des excès ou des erreurs, sans réaliser les dégâts que l’effet boule de neige peut réaliser. A ce titre, le cas de la jeune Mila est symptomatique. Celle qui vit sous protection policière depuis qu’elle a publié une vidéo vulgaire à propos de l’islam, est régulièrement attaquée sur les réseaux sociaux. Une surenchère qui n’a rien d’anecdotique quand on se souvient que la décapitation de Samuel Paty avait été justifiée par des contenus en ligne qui le désignaient comme un ennemi. 

« Six hommes et femmes, âgés de 19 à 39 ans, dont le procès pour «harcèlement» et «menace de mort» sur Twitter à l'encontre de Mila - une jeune femme cible de harceleurs depuis sa publication d'une vidéo polémique sur l'islam - s'était ouvert le 11 avril dernier au tribunal correctionnel de Paris, seront fixés sur leur sort ce mardi, jour du délibéré. Le 12 avril, la représentante du pôle national de lutte contre la haine en ligne avait requis jusqu'à six mois ferme contre les prévenus, parmi lesquels figurent quatre femmes. La procureure avait, dans le détail, requis des peines de six mois de prison avec sursis à l'encontre des trois seuls prévenus qui s'étaient présentés à l'audience, huit mois de prison avec sursis contre deux prévenus absents et six mois ferme contre la seule, également absente, qui présentait un casier judiciaire chargé » rapporte Le Figaro.

La décision de justice n’est pas encore tombée mais elle sera scrutée attentivement. Avec cette affaire Mila, la justice française à l’occasion de montrer qu’une menace de mort n’est jamais anodine. Alors que les accusés parlaient de blague ou de messages pas sérieux, l’avocat de la jeune fille, Richard Malka, a balayé les excuses : « Pour vous, ces tweets étaient des bêtises, pour elle, c'est une torture».






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