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Conférence environnementale, l’économie circulaire et l’emploi au centre des priorités

Jean Camier
01/10/2013



La feuille de route issue de la conférence environnementale qui s’est tenue en septembre vient d’être publiée. Elle dévoile les 50 mesures prises à la suite du colloque avec notamment la mise en avant du principe de l’économie circulaire et de l’emploi.



Conférence environnementale, l’économie circulaire et l’emploi au centre des priorités
Le 20 et 21 septembre s’est tenue au Palais d’Iéna la deuxième conférence environnementale organisée par le gouvernement. Organisée en tables rondes, chacune présidée par un ministre, la conférence a abordé cinq thèmes : l'économie circulaire, la politique de l'eau, la biodiversité marine, l'emploi et l'éducation à l'environnement. L’événement a été introduit par un discours de François Hollande et clôturé par Jean-Marc Ayrault, 14 ministres en exercice étaient présents, signes de l’importance que le gouvernement veut donner à cet engagement pour la transition écologique.
 
Fin septembre feuille de route a été publiée pour l’année à venir sous forme de propositions. Deux thèmes méritent particulièrement d’être soulignés : l’économie circulaire et l’emploi.

L’économie circulaire

Au terme des échanges présidés par Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, la feuille de route liste douze propositions relatives à l’économie circulaire. Outre l’engagement d’une stratégie d’utilisation des ressources « déchets 2014-2012 », le gouvernement s’est engagé à organiser cet automne une « conférence de mise en œuvre ». Elle réunira les acteurs de l’économie circulaire et aura pour but de réfléchir aux moyens à mettre en œuvre pour changer « nos modes de consommation et de production, de distribution et de logistique, vers une économie plus efficace dans l’utilisation des ressources ».
 
Parmi les propositions relatives à l’économie circulaire, le document s’engage à « accompagner entreprises et collectivités locales dans cette transitons par des outils financiers et réglementaires ».
 
Enfin, la lutte contre l’obsolescence programmée et les trafics illégaux sont désignés comme des priorités pour limiter les effets négatifs de l’industrie sur l’environnement.

Emploi et transition écologique

La première partie des huit propositions concernant l’emploi s’engage à « mieux connaître les effets sur l’emploi de la transition écologique et énergétique pour mieux s’y adapter ». Ainsi il s’agit de mettre en place des « analyses prospectives relatives aux secteurs d’activités, métiers et compétences de la transition écologique » et à communiquer auprès des entreprises et des formateurs pour aider les entreprises et lieux de formations à s’adapter au mieux. L’objectif est en parallèle de voir « émerger un ou des pôles universitaires de formation et de recherche de référence environnementale à l’horizon 2015. » Par la même occasion il s’agit de valoriser les métiers liés aux problématiques énergétiques et environnementales.
La deuxième partie des propositions est dirigée vers l’accompagnement par l’Etat de la transition. Début 2014, trois « démonstrateurs territoriaux » de soutien aux reconversions professionnelles seront mis en place ce qui participe à la logique de « faire de la transition écologique et énergétique un levier pour l’insertion professionnelle des jeunes et des publics fragiles des secteurs les plus concernés ». Quatre filières devraient bénéficier d’un « soutien renforcé » : la rénovation énergétique du bâtiment, l’efficacité énergétique active, la biodiversité (ou génie écologique) et le bois.

Document rejeté par la CGT et six ONG 
Cette priorité du gouvernement ne fait pas l’unanimité. Si Jean-Pierre Clamadieu, président de la commission développement durable du Medef juge la feuille de route « pragmatique » ce n’est pas le cas de la CGT et de six ONG environnementales. Les Amis de la Terre, la Fondation Nicolas-Hulot, la Ligue pour la protection des oiseaux, Surfrider Foundation Europe, France nature environnement (qui rassemble 3 000 associations) et Réseau action climat ont déjà rejeté cette feuille de route. Dans un courrier adressé au ministère de l’écologie envoyé lundi 30 septembre ils jugent le projet « vague », demandant une « version plus ambitieuse ».

Document intégral à consulter ici






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