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Alcoolisme, l’Etat français réfractaire à la transposition de l’opération « Janvier sobre »

Sébastien Arnaud
22/11/2019



Les associations de lutte contre l’alcoolisme s’insurgent contre le fait que le gouvernement rechigne à s’engager dans la campagne « Janvier sobre ». Cette initiative qui existe à l’étranger sous le nom « Dry January » est fortement contestée par les producteurs français.



Creative Commons - Pixabay
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L’exécutif français fait tout pour ne pas avoir à prendre partie entre l’industrie du vin et les associations de lutte contre l’alcoolisme. Alors que ces dernières militent pour l’instauration d’un « Janvier sobre », les producteurs affirment qu’ils ont eu des garanties que cette opération de sensibilisation n’aura pas lieu. 

Le principe de ce mois de janvier sans alcool est l’importation du « Dry January » qui a été lancé en 2003 au Royaume-Uni, est l’équivalent du mois sans tabac. Le principe est de créer un prétexte pour favoriser la sensibilisation sur les dégâts de l’alcool et les moyens de lutter contre l’alcoolisme. Mais face à une industrie du vin particulièrement vigilante, le pouvoir exécutif français marche sur des œufs. « Jeudi 14 novembre, Emmanuel Macron a fait une halte pour le déjeuner dans un restaurant étoilé d’Epernay (Marne), en marge d’un déplacement destiné à renouer avec les territoires. L’occasion pour le chef de l’Etat d’échanger avec les représentants du milieu viticole de la région. Et d’aborder avec eux le sujet de l’opération « Janvier sobre », ou « Dry January » » raconte Le MondeEn sortant de ce repas un représentant syndical des vignerons assure qu’il a eu la garantie par le président que l’opération ne serait pas organisée. 

Une déclaration qui a gêné le service presse de l’Elysée qui assure que Emmanuel Macron ne s’est engagé à rien et invite à s’adresser au ministère de la Santé. La ministre Agnès Buzyn a fait montre d’autant de retenu quand elle a été interrogée à ce sujet par des journalistes. « Nous préférons centrer notre communication autour des repères de consommation et sur les populations à risque » a-t-elle notamment déclaré au Monde. Quelques jours avant, le ministre de l’Agriculture s’était fortement opposé à l’opération. Le message a beau ne pas être totalement assumé, les associations ont fini par le comprendre.






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