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​Papyrus du Vésuve : un étudiant de 21 ans parvient pour la première fois à déchiffrer un mot

17/10/2023



Un étudiant en informatique de Lincoln dans le Nebraska est parvenu à déchiffrer un mot d’un des papyrus d’Herculanum. A 21 ans seulement, il est le premier à y parvenir.



Creative Commons - Pexels
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Luke Farritor n’a pas encore commencé sa carrière professionnelle, qu’il a déjà réussi là où beaucoup ont échoué. Cet étudiant de 21 ans à l’Université de Lincoln au Nebraska est le premier à avoir déchiffré un mot complet d’un parchemin carbonisé du Vésuve, les fameux papyrus d’Herculanum. « L’algorithme d'apprentissage automatique que Luke Farritor a mis au point a permis de détecter des lettres grecques sur plusieurs lignes d’un des rouleaux de l’immense bibliothèque et de lire pour la toute première fois un mot entier : πορϕυρας (porphyras), qui signifie "pourpre". Un pas de géant qui pourrait permettre d’enfin accéder aux centaines de textes de la seule bibliothèque intacte de l'Antiquité gréco-romaine parvenue jusqu’à nous », rapporte Sciences et Avenir .
 
Lors de l’annonce de la prouesse, l’étudiant a participé au Vesuvius Challenge qui est une série de prix dotés de 700 000 dollars qui visent à récompenser la lecture d’au moins quatre passages des papyrus d’Herculanum. « Luke Farritor, premier lauréat en date, a ainsi remporté le prix des "premières lettres", d'un montant de 40.000 dollars, pour avoir déchiffré plus de 10 caractères dans une zone de 4 centimètres carrés de papyrus. Youssef Nader, étudiant diplômé de l'université libre de Berlin et arrivé à la seconde place, a reçu de son côté 10.000 dollars », ajoute le magazine scientifique.
 
Et de préciser que ce premier mot ouvre la voie pour un travail titanesque : « Ces centaines de papyrus carbonisés –  au nombre de  600 à 700 –, ont été sans doute réunis par le philosophe Philodème de Gadara, auteur lui-même de nombreux livres d’éthique. Ils ont été exhumés entre 1752 et 1754 d’une villa appartenant à Calpurnius Pison Caesoninus, le beau-père de Jules César, et appelée depuis "Villa des Papyrus". Cette somptueuse demeure patricienne avait été totalement ensevelie sous des torrents de boue et de lave descendus du Vésuve. Cuits par la chaleur des coulées destructrices à plus de 320°C, ces rouleaux végétaux n’ont cependant pas été calcinés puisqu’ils n’ont jamais été au contact des flammes. Une chance que les chercheurs tentent depuis longtemps d’exploiter. »






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