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Violences dans le sport : les leçons d’une nouvelle convention nationale sur la prévention

Sébastien Arnaud
10/07/2023



Le ministère des Sports et celui de la Justice ont organisé début juillet la 4ème Convention nationale des violences dans le sport. Un rendez-vous qui a permis de se souvenir que le sport pouvait être un lieu privilégié pour identifier les problèmes et protéger les plus vulnérables.



Creative Commons - Pixabay
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Ce n’est pas qu’il y a plus de risque dans le sport qu’ailleurs. Mais plutôt que ce peut être un levier crucial pour la protection des personnes. « 

Amélie Oudéa Castera à la 4ème convention nationale de prévention des violences dans le sport. « Depuis plus de trois ans et la mise en place du dispositif ministériel Signal-Sports, la prévention et la lutte contre les violences dans le sport ont pris une toute autre dimension. À la libération de la parole, qui a permis de prendre la mesure du phénomène, nous avons répondu par une boussole très claire : tolérance zéro. C'est ainsi qu'au 31 décembre 2022, plus de 900 personnes avait été mises en cause, pour des faits relevant à 83 % de violences sexuelles, dont 82 % concernaient des victimes mineures, et, depuis, nous avons dépassé le seuil des 1 000 signalements », a déclaré la ministre des Sports, Amélie Oudea-Castera à l’occasion de la Convention nationale des violences dans le sport.

Pour la quatrième édition de ce rendez-vous national, la ministre a dressé, en présence du Garde des Sceaux, le bilan des signalements qui ont été enregistrés et assuré que leur traitement a été amélioré notamment pour permettre l’ouverture d’enquêtes quand il le fallait. « Si cette année encore les faits signalés sont très nombreux, nous avons à chaque fois répondu présents, d'abord avec des signalements immédiats, ensuite par des enquêtes approfondies et, enfin, au travers de sanctions systématiques. J'ai également demandé et obtenu des effectifs supplémentaires dans nos services déconcentrés afin que chaque signalement donne lieu à un traitement rapide et à une meilleure coordination entre l'administration, la justice et le mouvement sportif sur le terrain ».

Le communiqué du ministère rapporte quelques chiffres clés :« Les signalements de violences dans le sport sont dénoncés à 52 % par les victimes ou leurs proches, le mouvement sportif à 31 % (fédérations, ligues, comités, jusqu'au licencié dans un club) et les services déconcentrés (SDJES) pour 5 %. Le reste des signalements provient de voies diverses : anonyme, cabinet ministre, associations d'aide aux victimes, collectivité, corps médical, défenseur des droits, établissement scolaire, justice, presse, etc.»







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