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Trafics d’armes : l’insécurité dope les trafics d’armes, souligne l’ONU

03/07/2023



L’insécurité qui règne dans le Sahel pour les 300 millions de personnes qui vivent dans la zone sont un accélérateur très important du trafic d’armes. C’est ce que souligne l’ONU dans un rapport de son agence spécialisée l’ONUDC.



Creative Commons - Pixabay
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La spirale infernale n’est pas difficile à comprendre. Plus l’insécurité règne, plus le nombre de personnes voulant s’acheter armes et munitions augmente, alimentant ainsi les trafics d’armes qui accentuent l’insécurité. « Dans les régions de Gao, Tombouctou et Ménaka au Mali, les acheteurs peuvent se procurer des fusils d'assaut de type AK pour 750 dollars et des cartouches pour 70 centimes d'euro l'unité. Des pistolets fabriqués localement aux mitrailleuses françaises et turques de contrebande, un éventail vertigineux d'armes illégales garnit les étals des marchés de la région, une ceinture de 6.000 kilomètres de large qui traverse le centre de l'Afrique », explique l’ONU.

Avec 300 millions d’habitants dans une zone avec des territoires entiers sans sécurité publique ou institutions régaliennes, les conflits sont multiples. « L'insurrection et le banditisme sévissent dans la région, en raison notamment de tensions intercommunautaires endémiques, d'affrontements entre agriculteurs et éleveurs, de la propagation d'un extrémisme religieux violent et de la concurrence pour des ressources aussi rares que l'eau et les terres arables, dans un contexte de chocs climatiques extrêmes » appuie le communiqué qui résumé les principale conclusions de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC).

« Les marchés illégaux - souvent cachés à la vue de tous dans les villes et les villages situés le long des corridors stratégiques - ne sont pas entravés par la présence des autorités. Selon un récent rapport de l'ONUDC sur le trafic d'armes à feu, tous les groupes impliqués dans les affrontements trafiquent désormais des armes à feu et des munitions. La multiplication des membres des groupes multiplie les opportunités commerciales pour les trafiquants. Le rapport suit les affaires afin de mieux comprendre le phénomène et ses moteurs. Lorsque les autorités nigérianes ont demandé à un suspect comment son groupe avait dépensé les 100.000 dollars de rançon versés pour libérer les écolières qu'ils avaient enlevées, il a répondu « nous avons acheté plus de fusils », fait valoir le rapport », rapporte le texte.



Tags : armes, ONU, ONUDC, trafics




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