RSE Magazine
 
RSE Magazine
Accueil
Envoyer à un ami
Version imprimable
Partager

Terrorisme et « changements anticonstitutionnels » : l’Union africaine en réunion de crise

08/06/2022



L’Union africaine a organisé une réunion de crise fin mai à Malabo pour prendre acte et chercher des solutions face aux menaces du terrorisme et le non-respect des principes institutionnels.



Creative Commons - Pixabay
Creative Commons - Pixabay

La menace terroriste est au plus haut tandis que le maintien au pouvoir d’autocrates s’accompagne de coups d’États aux revirements stratégiques préoccupants. L’Afrique traverse une zone de turbulences politiques et l’Union africaine en est bien conscient. « La résurgence des changements anticonstitutionnels de gouvernement ; la menace croissante du terrorisme et de l'extrémisme violent à travers le continent, y compris l'afflux de combattants terroristes étrangers, de sociétés militaires privées et de mercenaires, la prolifération des groupes armés, ainsi que la criminalité transnationale organisée, continuent d'avoir un impact négatif sur la paix, la sécurité, la souveraineté et l'intégrité territoriale des États africains » explique l’organisation internationale dans un communiqué.

 

Le constat est fait à l’occasion d’un sommet extraordinaire qui s’est tenu à Malabo le 28 mai dernier. Mais le sommet a malheureusement été une occasion de plus de déplorer le fait que les principales initiatives ou directions n’ont pas donné lieu à des mises en pratique.

 

Un constat que le président de l’UA, Moussa Faki a formulé sans détour « en dépit de ces initiatives, le terrorisme a continué à prospérer, à cause du manque de solidarité interafricaine avec les pays qui luttent contre le terrorisme, et « parce que nous n'honorons pas nos propres engagements ». Il a donné l'exemple de la Force africaine en attente qui n'est pas encore devenue opérationnelle depuis sa création, et a ajouté qu'en donnant aux forces armées africaine les moyens nécessaires, réduirait la dépendance aux forces étrangères pour lutter contre le terrorisme. »

 

Le plus haut responsable de l’organisation a dans le même temps souligné avec inquiétude les coups d’Etat du Mali et de la Guinée qui ont donné lieu à la prise du pouvoir par des juntes militaires. « Nous assistons à la résurgence d'une pratique que l'on croyait révolue à jamais avec l'avènement d'un nouvel âge, qui promettait une ère démocratique... La stabilité des institutions démocratiques est une garantie pour le développement économique et social. Par ailleurs, les ruptures avec les processus démocratiques entraînent des problèmes sur le continent. Par conséquent, nous devons analyser les causes de la résurgence de l'usurpation militaire du pouvoir afin de déterminer la thérapie appropriée ».







Nouveau commentaire :
Facebook Twitter