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Suède : la culpabilité écologique en modèle de société

19/11/2019



Appelé « köpskam » soit littéralement « honte d’acheter » la Suède pousse un peu plus loin le rapport l’écologie. Une tendance qui semble vertueuse mais dont les fondements semblent difficiles généraliser.



Creative Commons Pixabay
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En basant une philosophie sur la culpabilité, on prend le risque d’avoir de la peine à la généraliser. C’est bien la limite de la tendance « kopskam » en Suède. Ce concept qui contracte plusieurs mots pour dire « honte d’acheter » est en vogue dans ce pays. Signe que la conscience écologique s’affine, elle consiste à prendre en compte les conséquences environnementales de ses actes. « Après le flygskam, qui désigne la honte de prendre l’avion pour des raisons d’écologie et qui a profondément perturbé le trafic aérien suédois en 2019, l’année 2020 pourrait bien être marquée par la nouvelle tendance du köpskam également venue tout droit de Suède. Inspiré des mêmes problématiques écologiques que la honte de prendre l’avion, ce nouveau néologisme scandinave désigne la honte de faire du shopping, köp signifiant « acheter » et skam « la honte » » nous apprend le site Daily Geek Show .

Loin d’être anecdotiques, ces mouvements ont des impacts concrets. Des études avaient ainsi montré que la campagne concernant l’avion avait eu pour conséquence une baisse de 8% du trafic aérien. Pour ce qui est de a honte d’acheter, les Suédois visent en premier lieu la mode et le prêt  porter qui ont un fort impact environnemental. « La première victime de cette nouvelle tendance a été la Fashion Week de Stockholm. En effet, celle-ci a été annulée au nom de l’environnement  en raison de la pollution provoquée par les productions textiles. À l’échelle mondiale, la mode représente 20 % des rejets d’eaux usées et 10 % des émissions de CO2. Selon la Fondation Ellen MacArthur, ces données risquent d’augmenter. En 2050, ce secteur représenterait 26 % des émissions de gaz à effet de serre » appuie le site spécialisé.

Mais si les conséquences concrètes sont établies, il y a cependant un risque  moyen terme avec ce types de stratégie. A jouer sur la culpabilité et non sur un changement de paradigme pour le bien de tous, on peut rapidement convaincre une partie de la population. Mais ceux qui seront hermétiques à ces arguments, risquent à l’inverse de s’affirmer dans leur désintérêt. Or, c’est bien l’efficacité à long terme qui est recherchée concernant le développement durable, pas la constitution de minorités éclairées.






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