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Suède et Finlande : l’Otan enclenche une adhésion accélérée

16/05/2022



Pour la Russie, la demande de la Suède et la Finlande d’intégrer les rangs de l’Otan avec un soutien populaire inédit est une défaite politique majeure. L’invasion de l’Ukraine a changé la perception et le camp des « non alignés » disparait.



Creative Commons - Pixabay
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Concernant les grands ensembles du monde, l’histoire retiendra que la guerre en Ukraine a eu pour conséquence directe l’élargissement de l’Otan. Les demandes officielles de la Suède et de la Finlande ont été reçues avec enthousiasme par les organes dirigeants de l’organisation et une procédure d’intégration très rapide devrait s’enclencher. Si l’organisation parvient à contrer l’opposition de la Turquie au processus, deux pays voisins de la Russie et historiquement attachés à un non-alignement vont rejoindre l’organisation que Moscou voit comme son principal ennemi.

« Une adhésion doit être approuvée à l’unanimité des Etats membres et M. Erdogan avait indiqué qu’il ne pourrait soutenir le projet de deux pays favorables à « de nombreuses organisations terroristes ». A savoir le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et les Unités de protection du peuple (YPG), branche armée du Parti de l’union démocratique kurde en Syrie, où il participait à la lutte contre l’organisation Etat islamique. Dimanche, le ministre turc Mevlut Cavusoglu ciblait encore des « réunions » tenues par des responsables suédois et finlandais avec ces organisations et des livraisons d’armes de la Suède aux YPG » résume Le Monde. Alors que la Turquie joue un jeu diplomatique sur le sujet essentiel des Kurdes, le processus ne devrait pas être remis en cause. 

La situation est d’autant plus marquante qu’on se souvient que la Russie a répété à de nombreuses reprises que l’adhésion à l’Otan de l’Ukraine était une ligne rouge. Avec deux pays proches dont un voisin direct qui rejoignent le parapluie américain, difficile pour Moscou de ne pas y voir une défaite politique majeure. « Evoquant une conversation récente avec son homologue russe Vladimir Poutine, M. Niinistö parlait dimanche d’un échange « très calme », sans « aucune menace ». Il ajoutait : « Mais nous devons bien sûr garder en mémoire les précédents commentaires de la Russie. (…) Pour le moment, tout va bien, mais quand vous parlez de sécurité, vous devez rester éveillé et prudent en permanence. » » rapporte le quotidien.






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