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Sous contrainte, les assurances vies passent au responsable

Sébastien Arnaud
07/12/2020



La loi oblige les assureurs à proposer des investissements socialement responsables (ISR). Une contrainte qui va considérablement faire décoller les fonds solidaires.



Creative Commons - Pixabay
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Il a fallu attendre l’obligation pour que la greffe prenne. Les offres responsables tardant à être proposées par les assureurs, c’est désormais sous menace d’être hors la loi qu’ils devront s’y mettre. « Investissement socialement responsable (ISR) ? Voilà trois mots que les assureurs ont eu bien du mal saisir ! A tel point que le législateur s’est vu contraint de leur forcer la main : c’est la loi qui oblige désormais les professionnels à faire figurer au moins un fonds labellisé ISR dans leur offre de supports en unités de compte. D’ici à 2022, ils devront même aller plus loin et intégrer au minimum un fonds labellisé Greenfin (label destiné aux fonds qui investissent majoritairement dans des entreprises proposant des solutions pour la transition énergétique), ainsi qu’un fonds solidaire, qui consacre 5 % à 10 % de ses encours au financement d’activités solidaires, et dont la recherche du profit financier n’est pas le but essentiel » explique Le Monde.

Quelques contrats solidaires et durables étaient proposés mais faisaient figures d’exceptions. « Désormais tous les contrats nouvellement commercialisés comportent donc au moins un fonds ISR, et la plupart des anciens produits ont aussi élargi leur gamme pour en accueillir. L’étendue de l’offre est cependant très variable : de gros bataillons de contrats grand public n’en abritent par exemple qu’un, deux ou trois, alors qu’à l’inverse, des contrats vendus sur Internet par des courtiers en ligne, d’autres proposés par des banques privées ou des conseillers en gestion en offrent plusieurs centaines. Bref, les épargnants qui désirent marier ISR et assurance-vie ont intérêt à bien choisir leur contrat, au risque d’arriver sur des produits offrant des possibilités très limitées » nuance le quotidien.

Il n’est donc pas évident qu’il s’agisse d’une révolution mais d’un premier pas des offres responsables dans ce secteur. Reste à observer si les propositions seront compétitives et si une demande suffisamment importante se manifeste pour encourager les assureurs à monter en puissance.






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