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Shell épinglé pour l’inadéquation entre son discours et la réalité

19/05/2015



Le journal britannique The Guardian a révélé un document interne de la compagnie pétrolière Shell. Dans celui-ci la compagnie estime que la planète risque de se réchauffer de plus de deux degrés alors qu’officiellement la société ne le reconnait pas.



Shell épinglé pour l’inadéquation entre son discours et la réalité
Des documents internes contredisent la position officielle du groupe pétrolier Shell. L’affaire pourrait être anecdotique s’il ne s’agissait pas d’une énième démonstration de la mauvaise compréhension de la RSE par certaines sociétés.

D’après les révélations du quotidien britannique The Guardian, la compagnie pétrolière reconnait que la planète risque de se réchauffer de quatre degrés alors qu’officiellement elle n’admet pas d’estimation supérieure à deux degrés. C’est Le Courrier International qui rapporte l’information : « La compagnie pétrolière Shell reconnaît dans un document interne que la planète risque de se réchauffer de 4 degrés, note le Guardian. Le document de l’entreprise anglo-britannique, New Lens Scenarios, se réfère aux prévisions de l’Agence Internationale de l’Energie (l’AIE), qui envisage une augmentation de la température de 4 degrés à court terme (2100), suivi par un réchauffement de 6 degrés. »

Discours VS réalité

Shell a été une des compagnies pétrolières les plus ambitieuses dans son discours anti réchauffement climatique. Ainsi, rappelle le magazine français, le président du groupe, Ben van Beurden, avait déclaré « si l'on est lent à reconnaître le changement climatique, si l'on sape les appels pour un prix efficace d'émissions de CO2, si l'on retombe à chaque fois dans l'argument de la création d'emplois versus l'argument écologique, on ne sera pas pris au sérieux quand on dit qu'on souhaite baisser les émissions. »

En affirmant avoir engagé une démarche de responsabilité environnementale en se tournant vers d’autres énergies, Shell est particulièrement embarrassé par l’article du quotidien londonien. Dans son papier, le journal « souligne les extractions de sables bitumineux au Canada, considérés comme très polluantes par les opposants, et ses projets en eaux profondes au Brésil, au Nigeria et aux Etats-Unis, qui feront grimper les émissions. »

Le discours vertueux jure avec les manifestations et actions chocs qui se sont déroulée mi mai au large de Seattle aux Etats-Unis où des militants se sont approchés d’une plateforme du groupe pour réagir contre le projet de forage dans l’Océan Arctique.






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