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Réforme de la chasse, les associations inquiètent pour la biodiversité

Sébastien Arnaud
30/08/2018



La démission de Nicolas Hulot aurait été en partie influencée par la réforme de la chasse et le rôle des lobbys dans ce dossier. Un coup de projecteur inattendu pour les associations qui espèrent en profiter pour inverser la tendance.



Creative Commons - Pixabay
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C’était un titre dans l’actualité parmi d’autres avant que Nicolas Hulot ne démissionne. En annonçant son départ surprise du gouvernement, le militant et homme politique a expliqué qu’un épisode précis l’a convaincue que «  ça ne fonctionne pas comme ça devrait ». Il raconte qu’un lobbyiste de la chasse était présent à une réunion à l’Elysée de préparation de la réforme de la chasse. « Organisée à l’Élysée par Emmanuel Macron, cette rencontre a débouché sur un accord favorable aux chasseurs et déjà critiqué par les défenseurs de l’environnement. Une réforme en apparence anodine mais aux conséquences pourtant très concrètes » précise Europe 1.

La démission surprise de la plus belle prise du gouvernement Philippe et d’Emmanuel Macron est un coup de tonnerre politique. Et si l’épisode fait beaucoup parler de lui, ce sont désormais les associations de défense de l'environnement et des animaux qui y voient une opportunité. Ces dernières ont eu du mal à saisir l’opinion publique au fur et à mesure que le projet de réforme de la chasse s’est dévoilé. La baisse du prix du permis de 400 euros à 200 euros du permis national ainsi que la nouvelle gestion des espèces chassables n’ont finalement pas attiré l’attention de grand monde à part le million de chasseurs que compte le pays.

« Pour "éclairer" les décisions pour chaque espèce, un conseil scientifique doit être mis en place prochainement. Les chasseurs espèrent ainsi que certaines espèces aujourd'hui protégées, comme les cormorans qui selon eux ont proliféré ces dernières années, pourront être ajoutées à la liste. Une perspective dénoncée par les défenseurs de l'environnement qui voudraient que la nouvelle formule ne concerne que les espèces aujourd'hui chassables mais qu'ils considèrent comme en danger et dont ils voudraient réduire les quotas autorisés » décrypte la radio nationale. Une décision qui ne passe pas du côté des associations qui affirment que l’urgence est de faire face aux préoccupations sur la baisse des populations d’oiseaux avant de faire plaisir aux chasseurs.






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