Réduire l’empreinte carbone de l’habillement : l’Union des Industries Textiles publie un guide

D'après différentes études, le secteur textile serait responsable de 2 à 8% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Les principales sources d'émissions sont les procédés industriels de fabrication, tels que le filage, le tissage/tricotage et la teinture/finissage/confection, qui représentent de 50 à 90% du total des émissions du secteur. Les 10 à 50% restants comprennent la production de matières premières, le transport et la distribution.

En cartographiant les sources d’émissions de gaz à effet de serre, les parties prenantes du secteurs doivent comptabiliser les émissions directes (qui regroupent l’utilisation de gaz pour les procédés industriels et la combustion de carburant des véhicules de fonction), les émissions indirectes (liées à la consommation d’énergie, en l'occurrence, l’électricité) et les autres émissions indirectes (achat de matières premières et produits chimiques, transport de ces produits, les différentes étapes de fabrication, de l’extraction des matières premières à la confection des produits, usage des produits et leur fin de vie).

WeCount et l’Union des Industries Textiles (UIT) se sont également attachés à estimer ce que « pèse » chacune des étapes dans le cycle de vie d’un textile et chacune des étapes de fabrication dans l’ensemble des émissions du secteur. Ils estiment que le principal poste est la production de matières premières textiles, avec 44% du bilan de gaz à effet de serre en moyenne. Les procédés de fabrication représentent au moins 20% des émissions. L’impact carbone est réparti ainsi : 43% provient de la filature, 34% est lié aux étapes de tissage et tricotage, 3% à l’ennoblissement et 20% à la confection. Bien que la chaîne de valeur du textile soit fortement internationalisée, le transport représente moins de 10% de l’empreinte carbone totale. Enfin, l’usage des produits représente 3% de leur empreinte moyenne, et la fin de vie des produits (enfouissement ou incinération) équivaut à 7% de l’impact.

Dans leur guide, les deux organismes se penchent également sur l’empreinte carbone des matières vierges comparé à celle des matières recyclées. D’après leurs calculs, le coton recyclé permet de réduire drastiquement le volume de gaz à effet de serre émis (2 kgCO2e/kg contre 12 pour le coton conventionnel), mais beaucoup moins dans le cas du polyester : 4 kgCO2e/kg pour le polyester recyclé contre 6,5 pour le polyester conventionnel.