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Protoxyde d’azote : craintes sur son utilisation non médicale

12/07/2022



L’association française d’Addictovigilance alerte sur le fait que la consommation non médicale du protoxyde d’azote a été augmentée par dix depuis 2019. Principalement consommé par des jeunes, cette substance pose de sérieux risques sur la santé.



Creative Commons - Pixabay
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C’est un effet de mode aux effets très sérieux. « L'Association Française des Centres d'Addictovigilance alerte sur les caractéristiques cliniques et l'ampleur des complications sanitaires graves avec l'usage non médical du protoxyde d'azote. Le nombre de cas évalués par le réseau d'addictovigilance a été multiplié par 10 depuis 2019 et le nombre decas graves est aussi en augmentation. Ces cas concernent des sujets jeunes d'âge moyen 22 ans, dont environ 1/10 sont mineurs. Les consommations de bouteilles bonbonnes qui représentent plusieurs dizaines, voire plusieurs centaines de cartouches ont remplacé les cartouches métalliques qui étaient retrouvées sur la voie publique. Ces consommations sont quotidiennes dans près de la moitié des cas et peuvent atteindre aujourd'hui plusieurs dizaines de bouteilles par jour » explique l’organisation dans un communiqué.

 

Recherche d’euphorie, lutte contre l’anxiété ou défonce, les objectifs des utilisateurs varient mais la principale conséquence est l’augmentation des personnes dépendantes. « Les conséquences cliniques graves ou préoccupantes se sont diversifiées : En 2021, les troubles de l'usage (addiction) et/ou consommations de doses élevées et/ou quotidiennes sont présents dans près de 90 % des cas d'addictovigilance. Au-delà des troubles de l'usage, des symptômes psychiatriques anxieux, thymiques, psychotiques et des troubles du comportement sont aussi rapportés. En 2019, l'Association Française des Centres d'Addictovigilance alertait déjà dans un communiqué de presse sur l'augmentation des complications neurologiques ; elles restent en 2021 les plus rapportées, présentes dans 80 % des cas. Le nombre de cas d'atteintes diagnostiquées comme centrales (médullaires) ou périphériques (neuropathies) a triplé entre 2020 et 2021. Les conséquences notamment des déficits sensitivo-moteurs (troubles de la sensibilité, de la marche et de la force, incontinence) chez des sujets jeunes avec nécessité d'une rééducation longue et difficile peuvent, en l'absence de repérage et de prise en charge précoce et adaptée, être à l'origine de séquelles et potentiellement de handicap persistant. »







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