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Pollution lumineuse : la diversité bel et bien en danger

Paul Malo
27/01/2023



Une note scientifique souligne la responsabilité de la lumière artificielle nocturne dans le déclin de la biodiversité.



Des cycles naturels perturbés

Crédit : Pixabay
Crédit : Pixabay
La note scientifique sur la pollution lumineuse, tout juste adoptée par l’OPECST (Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques) est on ne peut plus explicite : la pollution lumineuse met à mal la diversité de la nature. Alors que la brillance du ciel mondial liée à la lumière artificielle nocturne a augmenté d’environ 10% par an depuis 2010, l'effet néfaste de la pollution lumineuse est de moins en moins sous-estimé.

En effet, rappelle cette note, cette pollution lumineuse perturbe les cycles naturels de lumière et d’obscurité qui structurent le monde vivant, fragmente les habitats et participe au déclin de la biodiversité. En sus de compromettre l’observation des étoiles, elle contribue au gaspillage énergétique et aux émissions de gaz à effet de serre. Enfin, en exposant à des sources lumineuses bleues et en créant un risque phototoxique pour la rétine liés à certains éclairages LED non réglementés (lampes torches, phares), elle soulève même de réelles préoccupations en matière de santé publique.

Lutter contre les risques de phototoxicité

Pour la sénatrice Annick Jacquemet, « la rénovation énergétique par les LED ne permettra de lutter efficacement contre la pollution lumineuse que si elle s’accompagne d’une réflexion préalable sur la finalité des éclairages et sur leur réelle utilité au regard des besoins avérés des habitants. » Selon l’OPECST, une lutte efficace contre la pollution lumineuse nécessite de changer de paradigme en passant d’un éclairage systématique à une adaptation fine de celui-ci selon le contexte.
Il faut commencer par « faire respecter la réglementation déjà existante sur la temporalité et les règles techniques à laquelle doivent se soumettre les éclairages publics et privés. » Par ailleurs, la législation pour lutter contre les risques de phototoxicité de certaines sources lumineuses reste à compléter. Il faudra également  renforcer les politiques de sensibilisation aux dangers de dérégulation du cycle circadien liés à l’exposition à la lumière artificielle en soirée et la nuit.






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