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Pesticides et santé : un laboratoire spécialisé se penche sur le fameux « effet cocktail »

10/07/2020



L’Institut de recherche en santé, environnement et travail (Irset) de Rennes s’est penché sur l’impact sur la santé des mélanges et du cumul des substances chimiques des pesticides. Communément appelé « effet cocktail » par les militants environnementaux, il s’agit d’un aspect clé dans le débat public.



Creative Commons - Pixabay
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Dans les débats sur les pesticides, l’effet cocktail est un concept central. Très souvent mis en avant par les militants de défense de l’environnement et de la santé, il consiste à souligner que le respect des normes sanitaires pour chaque produit n’est pas un élément suffisant pour écarter la dangerosité de produits. Ce serait l’accumulation des différentes substances qui serait clé. 

Pour y voir plus clair, un laboratoire français a décidé de s’y intéresser de plus près. « Créé en 2010 pour répondre aux nouveaux enjeux de santé environnementale, l'Institut de recherche en santé, environnement et travail (Irset) de Rennes cherche aujourd'hui à comprendre le rôle des facteurs environnementaux sur la santé humaine tout au long de la vie, dit "exposome" en langage scientifique » nous apprend l’Agence France presse, reprise par plusieurs médias

Le directeur du laboratoire, Michel Samson, explique ainsi que « Au départ on s'est intéressé à des molécules comme le glyphosate, l'atrazine ou le Bisphénol A, puis petit à petit on en est venus à étudier leur mélange, car la vraie vie, c'est d'être exposé à des mélanges, c'est du cocktail ».

Le travail de l’Irset sur cet aspect est particulièrement attendu, d’autant que l’établissement est un spécialiste reconnu de l’étude des effets des substances chimiques sur la santé. « Son principal atout : faire cohabiter des approches autrefois cantonnées chacune dans leur champ de recherche (biologie moléculaire, épidémiologie, toxicologie, génétique, modélisation, etc) » appuie l’AFP.

Pour faire leurs recherches les chercheurs expliquent qu’ils utilisent des organes d’embryons et fœtus d’Interruptions volontaires de grossesses (IVG). Et sur des données d’épidémiologistes ou d’études. « L'épidémie de Covid-19 a remis sur le devant de la scène les effets de la dégradation de l'environnement sur la santé : les personnes atteintes de maladies chroniques (obésité, diabète, Alzheimer, Parkinson, cancer, etc.), pour lesquelles le facteur environnemental est pointé du doigt, ont ainsi eu plus de probabilités de développer une forme grave du Covid-19 » lit-on dans la dépêche.






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