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Ours abattu : 50 000 euros pour tout témoignage ou Omerta, ils sont tous devenus fous

20/07/2020



En réponse à un appel à l'impunité d'un acte interdit du Conseil départemental de l'Ariège, l’association Sea Shepherd a lancé une cagnotte pour constituer une récompense pour tout témoignage qui amènerait à identifier le ou les coupables. Une démarche certainement bien intentionnée mais qui interroge quand on relève le nombre de faits divers dramatiques face auquel aucune mobilisation publique n’a lieu.



Creative Commons - Pixabay
Creative Commons - Pixabay

En juin dernier un jeune ours a été abattu à Ustou en Ariège. Un acte interdit et problématique face aux enjeux de la réintroduction de cet animal et à la protection de la biodiversité. La mobilisation des associations est fondamentale pour faire face aux intérêts des populations locales et surtout faire respecter la loi. 

 

Cependant, on assiste à un bras de fer surréaliste entre d’un côté les autorités politiques du conseil départemental et de l’autre l’association Sea Shepherd. Les deux semblent avoir oublié que la priorité est le respect de la loi telle qu’elle est appliquée par la justice grâce aux enquêteurs.

 

« A la suite de l'abattage d'un jeune ours à Ustou en juin dernier et face à l'omerta locale sur le sujetSea Shepherd a proposé une récompense de 10.000 euros pour tout témoignage qui aiderait la justice à faire condamner le ou les coupable(s).

La récompense atteint à ce jour 50.000 euros à la suite des dons spontanés de citoyens, d'associations et d'entreprises locales et nationales. Si Sea Shepherd a déjà eu recours à ce procédé par le passé en France et à l'étranger, une participation de la société civile pour faire monter la récompense est une première, preuve s'il en fallait du ras le bol général face à l'impunité dont jouissent en France ceux qui détruisent la vie sauvage » annonce en effet l’ONG, sans réaliser tout ce qui est problématique dans le principe d’une récompense pour un témoignage dans une enquête de police. Et ce d’autant plus que ce procédé n’est jamais proposé pour des homicides ou crimes en tous genres qui sont commis tous les jours. 

 

Signe que le sensationnalisme est devenu le premier outil des associations, l’on peut – tout en soutenant leur cause de défense de la biodiversité – s’alarmer de cette mentalité de justiciers.

 

Une situation qui est aussi de la responsabilité du Conseil départemental d’Ariège qui a envoyé de très mauvais signaux dans cette affaire. Plutôt que d’appeler à ce que lumière soit faite sur les conditions de l’abattage interdit de cet ours, Christine Téqui, la présidente, a ainsi appelé sans détours à ce que l’on n’en sache pas plus. « Au-delà du caractère pénalement répréhensible, une telle omerta imposée par la présidente du département constitue une dérive grave dans un Etat de droit » a commenté Lamya Essemlali, la Présidente de Sea Shepherd en France. 








1.Posté par Alain Reynes le 20/07/2020 14:09
Tout est paradoxal dans cette affaire.
Il y a bien sûr ce que vous relevez, mais d'un autre côté, vous en faites un article alors que plein d'assos bossent sur le dossier "ours" depuis des décennies, avec des méthodes plus habituelles, et ça passe sous les radars.
La méthode Sea sheperd a ses limites, et nous ne l'utiliserons pas, mais elle a aussi ses vertus, dont celle d'obtenir une belle couverture médiatique en étant nouveau sur le dossier.
Et c'est pareil pour la Présidente du CG09, ou plus récemment pour le maire d'Ustou qui a interdit les randonnées pour cause d'ours, ce qui est complètement démagogique et fait, avec succès, dans le seul but d'attirer les médias.
Alors rassurez-vous, nous ne sommes pas tous devenus fous, c'est vous en l'occurrence qui ne parlez que des fous, pour vous étonner qu'ils le soient ;)
Sans rancune, et bien cordialement,
Alain Reynes, directeur de l'association Pays de l'Ours - Adet (association à l'initiative du retour de l'ours en Pyrénées centrales, créée il y a 29 ans ...)

2.Posté par Denis Plat le 21/07/2020 13:20
La méthode sea Shepherd est lamentable mais elle est à l'image de son fondateur.
Quant aux autres associations dites "pro-ours", elles ne font pas mieux. Mépris des habitants, mort programmée de l'élevage et du pastoralisme sont à leur programme. Tout cela pour le bénéfice de qui ?

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