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Nouveau retrait de pesticide en France

16/03/2016



Suite au retrait par l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES) de l'insecticide appelé 'diméthoate', à cause de sa dangerosité sur la santé humaine, l’État devra sans doute prendre des mesures économiques et commerciales en direction des producteurs.



Source : Pixabay, image libre de droits.
Source : Pixabay, image libre de droits.
Un communiqué de la Confédération Paysanne en appelle ainsi aux décisions du gouvernement envers  les producteurs de cerises, car "le drosophila suzukii cause depuis quelques années de très importants dégâts sur les cerises."

La Confédération Paysanne explique ainsi que "le diméthoate s'étant avéré être la seule molécule vraiment efficace, il a fait un retour en force dans les pratiques phytosanitaires." Mais elle ajoute que néanmoins, "sa toxicité menaçait la santé des paysans, de leurs salariés et des consommateurs et exposait la filière aux conséquences incalculables sur la consommation de cerises qu'aurait pu causer un accident sanitaire."

Après l'Anses, vers une décision de l'Etat lui-même ?

Le communiqué souligne que "puisque le diméthoate est toxique pour les consommateurs, alors l'importation de cerises traitées avec ce produit, qu'elles proviennent d'Europe ou de Turquie, doit être stoppée. La hausse des cours qui doit en résulter couvrira, pour partie, l'augmentation des coûts de production liée au retrait du diméthoate."
La Confédération Paysanne exige donc "un plan d'indemnisation des dégâts causés par Drosophila Suzukii en 2016", qui devrait selon elle "compléter cette mesure, et signifier aux producteurs qu'ils ne sont pas seuls face à ce fléau." Elle ajoute que "la recherche de solutions alternatives doit être encore renforcée" et qu'un "plan d'aide à la protection du verger de cerisiers au moyen de filets anti-insectes, solution non-toxique efficace, doit être étudié."
Le communiqué ajoute que "Stéphane Le Foll, sollicité par une partie de la profession pour accorder une nouvelle dérogation au retrait du diméthoate, contre l'avis de l'Anses, est confronté à un cas d'école." Car dans cette affaire l'Etat est face à un double impératif : "celui de la protection de la santé publique, et celui de la survie des producteurs de cerises. C'est à la lumière des choix qui seront faits que l'on pourra juger à la fois du sérieux de l'Etat face à la bombe à retardement que constituent les pesticides, et de sa détermination à soutenir les productions françaises lorsqu'elles sont menacées."






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