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Notre-Dame-des-Landes : les affrontements de la ZAD s’accentuent pendant l’évacuation

11/04/2018



Dix gendarmes et une vingtaine de zadistes ont été blessés dans des affrontements particulièrement violents lors de l’évacuation forcée de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Avec un vocabulaire de conquête militaire, le gouvernement et la préfecture mènent une guerre médiatique contre les zadistes.



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La préfecture parle de « retour de l’Etat de droit » quand les Zadistes se présentent en martyrs d’un état répressif. La réalité est certainement entre les deux mais pour l’heure ce sont des séquences de guerre dans le maquis qui arrivent au fur et à mesure de l’expulsion. Entre trente et cinquante blessés ont été comptabilisés selon les sources. Mardi 10 avril, la préfecture parlait de dix gendarmes blessés dont un gravement alors que les zadistes comptabilisaient une vingtaine de blessés quand d’autres source affirment qu’une trentaine de zadistes ont dû recevoir des soins.
 
« Au deuxième jour de l’opération d’expulsion partielle de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, la violence est clairement montée d’un cran entre gendarmes et zadistes. Très équipés, appuyés de véhicules blindés et de drones, les premiers ont tenté de repousser les opposants en usant de gaz lacrymogènes, grenades de désencerclement et flash-ball. Les seconds, plus nombreux que la veille, ont répondu par des jets de pierres (à l’aide de frondes ou d’une catapulte artisanale), de cocktails Molotov et de boue » raconte 20 Minutes .
 
La préfecture assure que certaines personnes en face des gendarmes sont sur place uniquement pour en découdre. De leur côté les blogs et médias favorables aux zadistes assurent que la loi n’a pas été respectée pour cette expulsion et qu’aucun habitants enregistrés comme tel auprès de la préfecture ne s’est vu notifier par huissier son expulsion. Impossible de départager le vrai du faux dans une situation tendue d’opposition où chaque camp accuse de mensonge l’autre. L’enjeu de l’opinion public est clé pour chaque partie. Les Zadistes bénéficient d’un réseaux de journalistes sympathisants quand le ministère de l’Intérieur affirme déployer 200 caméras pour montrer qu’il n’y a pas d’abus.
 
Ce qui est certain c’est que la situation représente un pas de plus dans la rudesse de l’opposition entre les défenseurs les plus radicaux de l’environnement et l’Etat. Le risque de voir des blessés graves voire des morts est d’autant plus important que la situation perdure. Deux zadistes ont été hospitalisés pour des causes que l’on ignore et la condition physique d’un gendarme qui a reçu une pierre sur la tête est inquiétante. « Par ailleurs, le parquet de Nantes a ouvert une enquête à la suite d’un tir de fusée de détresse contre un hélicoptère de la gendarmerie qui survolait mardi matin la ZAD » ajoute le quotidien gratuit.






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