Que signifie « innover » en pleine épidémie de coronavirus et à l’heure du réchauffement climatique ? Difficile de répondre à cette question, mais ce qui est sûr, c’est que le sens de la démarche d’innovation doit être interrogé et revu en tenant compte de ces événements, de ces défis. Il faut innover autrement, engager une bifurcation. En un mot, « disnover ».
Toutes les entreprises sont aujourd’hui convaincues de la nécessité d’innover pour assurer leur survie. Mais aujourd’hui, la survie que nous devons prioritairement privilégier est celle de notre espèce. La qualité de nos conditions d’existence est en effet menacée par les conséquences du dérèglement climatique et par l’augmentation des inégalités sociales. Les entreprises ne peuvent plus innover comme elles le faisaient il y a cinquante ans et comme elles le font malheureusement encore. L’idée schumpétérienne d’une destruction créatrice — plus destructrice que créatrice en matière de ressources naturelles — doit être remise en cause. De même, la focalisation sur le résultat de la démarche d’innovation (produits et services) au détriment du processus constitue un autre écueil. Car le processus d’innovation qui met l’accent sur la mobilisation de l’intelligence collective est plus à même de garantir la pérennité des entreprises que l’obsession du résultat.
La disnovation n’est rien d’autre que l’innovation telle qu’elle doit exister aujourd’hui, attentive à l’amélioration des conditions structurelles de la vie et attachée aux femmes et aux hommes qui la permette. Tout nouveau produit ou service doit donc être jugé à l’aune de ces critères. Le premier de ses critères constitue sa finalité (la vraie innovation doit servir l’humanité, la biodiversité, la planète), le second sa condition de possibilité (pas de vraie innovation sans acceptation de l’incertitude inhérente à la démarche ni socialisation des différents acteurs impliqués).
Si la disnovation est l’innovation souhaitable, elle n’est pas une utopie. De nombreux entrepreneurs, artistes, citoyens sont déjà engagés sur cette voie de transformation de nos économies et de nos sociétés.
Arnaud Groff et Lionel Meneghin
Co-Auteurs du livre INNOVEZ AUTREMENT, DISNOVEZ ! aux Editions Mardaga
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Toutes les entreprises sont aujourd’hui convaincues de la nécessité d’innover pour assurer leur survie. Mais aujourd’hui, la survie que nous devons prioritairement privilégier est celle de notre espèce. La qualité de nos conditions d’existence est en effet menacée par les conséquences du dérèglement climatique et par l’augmentation des inégalités sociales. Les entreprises ne peuvent plus innover comme elles le faisaient il y a cinquante ans et comme elles le font malheureusement encore. L’idée schumpétérienne d’une destruction créatrice — plus destructrice que créatrice en matière de ressources naturelles — doit être remise en cause. De même, la focalisation sur le résultat de la démarche d’innovation (produits et services) au détriment du processus constitue un autre écueil. Car le processus d’innovation qui met l’accent sur la mobilisation de l’intelligence collective est plus à même de garantir la pérennité des entreprises que l’obsession du résultat.
La disnovation n’est rien d’autre que l’innovation telle qu’elle doit exister aujourd’hui, attentive à l’amélioration des conditions structurelles de la vie et attachée aux femmes et aux hommes qui la permette. Tout nouveau produit ou service doit donc être jugé à l’aune de ces critères. Le premier de ses critères constitue sa finalité (la vraie innovation doit servir l’humanité, la biodiversité, la planète), le second sa condition de possibilité (pas de vraie innovation sans acceptation de l’incertitude inhérente à la démarche ni socialisation des différents acteurs impliqués).
Si la disnovation est l’innovation souhaitable, elle n’est pas une utopie. De nombreux entrepreneurs, artistes, citoyens sont déjà engagés sur cette voie de transformation de nos économies et de nos sociétés.
Arnaud Groff et Lionel Meneghin
Co-Auteurs du livre INNOVEZ AUTREMENT, DISNOVEZ ! aux Editions Mardaga
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Lionel Meneghin
Philosophe de formation, Lionel Meneghin est rédacteur en chef du média www.dirigeant.fr et contributeur pour de nombreux sites. Il est également consultant formateur et animateur pour l'APM (Association Progrès du Management).
Philosophe de formation, Lionel Meneghin est rédacteur en chef du média www.dirigeant.fr et contributeur pour de nombreux sites. Il est également consultant formateur et animateur pour l'APM (Association Progrès du Management).
Arnaud Groff
Docteur-ingénieur diplômé de l'École nationale supérieure des arts et métiers, Arnaud Groff, PhD, concentre ses travaux de recherche sur le management de l'innovation depuis plus de vingt ans. Auteur d'une dizaine d'ouvrages sur le sujet, expert APM (Association Progrès du Management), auditeur de l'IHEST, il dirige un cabinet de conseil en stratégie et management de l'innovation depuis 2007. Il est CEO d' Innovative Community qui développe des plateformes digitales d'innovation et de management de projets collaboratifs.
Docteur-ingénieur diplômé de l'École nationale supérieure des arts et métiers, Arnaud Groff, PhD, concentre ses travaux de recherche sur le management de l'innovation depuis plus de vingt ans. Auteur d'une dizaine d'ouvrages sur le sujet, expert APM (Association Progrès du Management), auditeur de l'IHEST, il dirige un cabinet de conseil en stratégie et management de l'innovation depuis 2007. Il est CEO d' Innovative Community qui développe des plateformes digitales d'innovation et de management de projets collaboratifs.
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