Incertitudes et humilité sont de mise du côté des vétérinaires spécialisés. Avec les agences dédiées à la surveillance des Océans, l’augmentation du nombre de morts de baleines grises ces derniers mois a été observée mais pas vraiment comprise. « Personne n’ose encore s’avouer soulagé, mais un rêve d’embellie habite désormais les scientifiques américains spécialistes des cétacés. Après une année 2019 catastrophique, qui a vu 215 baleines grises s’échouer sur la côte pacifique, 144 géants des mers ont péri cette année entre le Mexique et l’Alaska » commente Le Monde dans une long article à ce sujet.
Rapportant les impressions des responsables de l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA), le quotidien souligne le tâtonnement des spécialistes qui reconnaissent ne pas comprendre ce qu’ils observent. « Nous n’avons jamais vraiment compris ce qui s’était passé. Beaucoup d’animaux morts étaient émaciés sans que nous ayons pu déceler de maladies particulières. Nous avons donc pensé que cela pouvait être lié à une vague de chaleur et à la perturbation du régime alimentaire des baleines dans l’Arctique, là où elles accumulent leurs réserves. En même temps, 25 % des morts faisaient suite à des collisions avec des bateaux ou à des enchevêtrements dans des filets ou des mouillages. Et puis, par la suite, il y avait eu d’autres années chaudes, sans hausse particulière de la mortalité… Donc beaucoup d’hypothèses, peu de réponses. Et nous revoilà vingt ans après, mieux formés, mieux équipés, mais nous n’avons toujours pas l’arme du crime. Juste de forts soupçons », explique l’universitaire américaine, Frances Gulland, citée par Le Monde.