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Mystères autour des morts de baleines grises

Sébastien Arnaud
15/09/2020



Vétérinaires et agences spécialisées ne comprennent toujours pas pourquoi plus de 200 baleines grises ont été retrouvées mortes en 2019 et 144 en 2020. Alors qu’un retour à la normal semble se profiler, les mystères demeurent.



Creative Commons - Pixabay
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Incertitudes et humilité sont de mise du côté des vétérinaires spécialisés. Avec les agences dédiées à la surveillance des Océans, l’augmentation du nombre de morts de baleines grises ces derniers mois a été observée mais pas vraiment comprise. « Personne n’ose encore s’avouer soulagé, mais un rêve d’embellie habite désormais les scientifiques américains spécialistes des cétacés. Après une année 2019 catastrophique, qui a vu 215 baleines grises s’échouer sur la côte pacifique, 144 géants des mers ont péri cette année entre le Mexique et l’Alaska » commente Le Monde  dans une long article à ce sujet.
Rapportant les impressions des responsables de l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA), le quotidien souligne le tâtonnement des spécialistes qui reconnaissent ne pas comprendre ce qu’ils observent. « Nous n’avons jamais vraiment compris ce qui s’était passé.  Beaucoup d’animaux morts étaient émaciés sans que nous ayons pu déceler de maladies particulières. Nous avons donc pensé que cela pouvait être lié à une vague de chaleur et à la perturbation du régime alimentaire des baleines dans l’Arctique, là où elles accumulent leurs réserves. En même temps, 25 % des morts faisaient suite à des collisions avec des bateaux ou à des enchevêtrements dans des filets ou des mouillages. Et puis, par la suite, il y avait eu d’autres années chaudes, sans hausse particulière de la mortalité… Donc beaucoup d’hypothèses, peu de réponses. Et nous revoilà vingt ans après, mieux formés, mieux équipés, mais nous n’avons toujours pas l’arme du crime. Juste de forts soupçons », explique l’universitaire américaine, Frances Gulland, citée par Le Monde. Cette dernière fait références à une autre vague de mortalité qui avait touché les baleines grises à la fin des années 1990. Plusieurs équipes de chercheurs mettent en avant des épisodes, liés au réchauffement climatique, aux questions et enjeux de migration de cet animal. « Comment dès lors percer définitivement le mystère ? En 2020, les trois groupes entendaient poursuivre leurs investigations. Avec la reprise des échouements, l’accent devrait d’abord être mis sur les autopsies. « On a élargi le nombre d’observateurs pour détecter plus rapidement les cadavres, expliquait en février, Deborah Fauquier, qui, pour la NOAA, coordonne de Washington l’ensemble de l’enquête. Nous avons de nouvelles procédures pour établir des priorités dans le choix des échantillons et des corps. Ne pas chercher à tout faire, aller toujours au plus frais. » Repérer aussi les animaux vivants en perdition pour être prêts à intervenir dès leur mort. Tenter, enfin d’augmenter le nombre d’examens en Alaska, là où le terrain est le plus difficile mais où la température permet une meilleure conservation » appuie le quotidien français qui souligne les enjeux de cette enquête scientifique qui garde une large part de mystère.

Lire en intégralité l’article du journal « Le Monde »







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