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Mozambique : Total annonce suspendre ses activités à cause de Daech

28/04/2021



Le groupe pétrolier français décide de plier bagage provisoirement au Mozambique en réaction aux attaques de groupes djihadistes liés à Daech à quelques kilomètres du chantier d’un gigantesque usine à gaz liquéfié.



Creative Commons - Pixabay
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Aucune prise de risque et l’arrêt du chantier. Total annonce suspendre son plus gros projet en cours, à savoir le chantier de l’usine de gaz naturel liquéfié (GNL) au Mozambique. Un projet à 20 milliards de dollars avec Total actionnaire à 25% qui est mis en attente à cause des attaques de groupes djihadistes liés à Daech dans les environs. « Les attaques des groupes djihadistes liés à l'Etat islamique, à quelques kilomètres du projet, contraignent le pétrolier français à prendre cette décision. « Compte tenu de l'évolution de la situation sécuritaire dans le nord de la province du Cabo Delgado au Mozambique, Total confirme le retrait de l'ensemble du personnel du projet », a expliqué la major tricolore. Seules les forces armées mozambicaines resteront sur place pour tenter de rétablir l'ordre » expliquent Les Echos.
 
Le quotidien économique relève la portée de cette décision d’arrêt pour force majeure tout en soulignant le fait que plusieurs partenaires de Total désapprouvaient cette décision. « Plusieurs contrats avec des entreprises de construction travaillant sur le projet sont d'ores et déjà suspendus, a annoncé la principale association patronale du Mozambique. « Nous pensons que la déclaration de force majeure aurait pu être évitée et intervient prématurément », a réagi l'African Energy Chamber dans un communiqué. Cette association d'acteurs de l'économie africaine souligne que Total a pu maintenir sa présence dans d'autres pays « touchés par le terrorisme  »comme l'Irak, le Pakistan ou la Libye ». Mais si le projet n’est pas abandonné, le groupe ne veut prendre aucun risque. D’autant que cet investissement a déjà beaucoup fait parler, ne serait-ce que par son statut de plus gros projet jamais réalisé sur l’intégralité du continent africain. Alors que les premières livraisons étaient envisagées pour 2024, ces imprévus ne repoussent pour le moment que de quelques mois voire un an le programme.






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