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Les forêts françaises stockent beaucoup moins de CO2

Sébastien Arnaud
01/07/2022



Le Haut Conseil pour le climat s’inquiète de l’état des forêts françaises qui ont vu leur capacité de stockage de CO2 chuter ces dernières années. Une tendance qui s’explique tant par la sécheresse ou des défis liés à la biodiversité.



Creative Commons - Pixabay
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On a raison de se féliciter face à la progression des zones forestières en France. Mais on aurait tort de penser qu’elles sont la solution à nos émissions de CO2. Le Haut Conseil pour le climat vient en effet de témoigner de son inquiétude face aux pertes d’efficacité des forêts françaises dans ce domaine. « Alors que la couverture végétale n'a jamais était aussi importante, et qu'elle continue de croître depuis 150 ans, la capacité des forêts françaises à stocker du CO2 s'est réduite d'environ la moitié (48% précisément) depuis 2010. Les forêts sont pourtant l'un des acteurs principaux, avec les mers et les océans, dans la captation des émissions de carbone. Ce phénomène est lié à un cocktail de différents problèmes. Europe 1 fait le point avec le professeur François Morneau, chercheur à l'Institut national de l'information géographique et forestière » relève Europe 1.
 
Les forêts sont de moins en moins touffues. Elles poussent moins peut-être à cause de la baisse d’eau disponible, ce qui a un premier effet direct sur le stockage de CO2. « "En parallèle, on a deux autres phénomènes", souligne François Morneau. Le premier, "c'est une augmentation de la mortalité. Sur une échelle d'une dizaine d'années, on voit une hausse de la mortalité de 35%". Le chercheur à l'Institut national de l'information géographique et forestière évoque "un effet des sécheresses successives, et l'introduction dans le pays de ravageurs qui ont un effet sur le peuplement" » poursuit la radio.
 
Le professeur liste ensuite les effets nocifs des champignons sur les forêts mais aussi les prélèvements qui augmentent. Et le chercheur de résumer son signal d’alarme ainsi : « Des forêts qui poussent moins, une mortalité et des prélèvements qui augmentent, évidemment, la capacité des forêts à absorber du carbone, dans l'absolu, baisse un peu ».
 
Retrouver ici en intégralité l’article et l’interview publiés par Europe 1






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